Coup de poing à la police.
  • jeu, 20/02/2014 - 23:24

Nés avec une cuillère d’argent dans la bouche, transformés en pirates.

Ci-après, la présentation du dossier des pirates électroniques faite mardi 18 février dans l’enceinte du Ministère de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières par le porte-role de la Police Nationale Congolaise en présence de trois Ministres - de l’Intérieur, Décentralisation et Affaires Coutumières, son homologue en charge des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication et le Ministre Délégué auprès du Premier ministre en charge des Finances.

Excellence Monsieur le Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières,
Excellence Monsieur le Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication,
Excellence Monsieur le Ministre Délégué aux Finances,
Monsieur l'Administrateur Général de l’Agence Nationale de Renseignements,
Monsieur le Commissaire Général de la Police Nationale Congolaise,
Monsieur le Directeur Général des Migrations,
Distingués Invites en vos qualités respectives,
Mesdames et Messieurs de la Presse,
De très nombreux compatriotes et étrangers établis en République Démocratique du Congo, sans épargner les Autorités nationales, ont déjà eu à constater que plusieurs appels téléphoniques en provenance des pays étrangers, particulièrement d’Europe, étaient reçus dans leurs appareils de téléphonie cellulaire, comme émis à partir du territoire national, d’autant plus qu’ils y retrouvaient le préfixe 00243 suivi ’un numéro VODACOM, AIRTEL, ORANGE, TIGO ou AFRICELL.
Et, tous étaient surpris d’entendre la voix d’une relation établie à l’étranger, tout en se demandant comment il se faisait que le numéro d’appel ainsi apparemment retracé se figeait dans leurs appareils de téléphonie cellulaire comme un numéro local. Combien n’ont pas cherché à voir clair dans cette situation étrange et paradoxale, portant de graves préjudices à l’économie nationale, dans la mesure où les droits à percevoir par l’état sur les communications locales sont inférieurs par rapport à ceux du trafic international?
C’est dans cet esprit qu’à la demande du Gouvernement, le Ministre des Postes, Télécommunications et Nouvelles Technologies de l’information et de la Communication a signé, le 9 février 2013, un arrêté ministériel portant création d’une Commission Permanente chargée de superviser le plan de la Lutte contre la fraude téléphonique exécuté par le Consortium Enterprise Telecom / Agilis International en République Démocratique du Congo.
Les Forces de sécurité de la République Démocratique du Congo, qui veillent au grain, s’étaient mises à l’œuvre et ont découvert plus que des irrégularités, des systèmes organisés et structurés de fraude téléphonique, qui les ont conduites à mettre aux arrêts les principaux complices œuvrant et/ou basés au pays.
Tous ces gens, moralement peu recommandables, avaient mis au point depuis plusieurs années des méthodes sophistiquées pour priver à l’état congolais des recettes dont il a naturellement besoin pour réaliser son programme de modernisation visant à instaurer au cœur de l’Afrique Centrale un état émergent.
Comment opèrent ces criminels?
Dotés d'équipements sophistiqués dénommés SIM BOX - dont un échantillon est exposé dans la cour du Ministère de l'intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires Coutumières - nous disons des équipements utilisant des ordinateurs connectes à l’Internet, ils se sont donnés le travail de détourner, autant qu’ils en sont capables, une partie d’appels téléphoniques émis en direction des personnes habitant la République Démocratique du Congo vers leurs SIM BOX.
Le résultat est qu’ils parviennent à masquer les véritables numéros qui appellent de l’étranger pour les remplacer par des numéros locaux des opérateurs de téléphonie cellulaires agrées par le Gouvernement.
Les services de sécurité les ont traqués et ont fini par découvrir ces entreprises de fraude téléphonique, et à neutraliser ceux qui y ont été surpris en flagrant délit de fraude, ou dénoncés par leurs comparses au cours des enquêtes.
C’est le cas des entreprises ATMOS/EVOX, NEW DISTRIBUTION SPRL, CIFOR SPRL et TEC-PRO SPRL.
ATMOS/EVOX est une entreprise créée par deux sujets français,
-Yannick Goul, propriétaire et
-Alexandre Saycocie, copropriétaire.
M. Yannick Goul qui vit en France, en gère les marchés frauduleux d’ATMOS/EVOX, tandis que son associé, M. Alexandre Saycocie, qui réside également en France, en a la charge d’effectuer périodiquement des voyages de contrôle technique et administratif et de fait, il s’est plusieurs fois rendu à Kinshasa.
Tous sont en cavale et ont été clairement dénoncés par leurs collaborateurs congolais qui ont été neutralisés au lieu où ils commettaient régulièrement leur forfait, à savoir au numéro 3296/27 de l’avenue Ring 1, Quartier Joli Parc, dans la Commune de Ngaliema.
II s’agit de trois informaticiens répondant au nom de MM:
- Yannick Lumbala Kabalonda,
-Israël Kongolo Mwamba,
-et Isaac Mulumba Kabwanseya.
Quant à NEW DISTRIBUTION SPRL, elle est dirigée par un sujet libanais,
-M. Abou Aral, secondé par son associé congolais, en la personne de:
- Jolika Botethi Loleke, qui, lui, a été neutralisé dans son bureau le 21 octobre 2013. M. Abou Aral est en cavale.
L’entreprise CIPOR SPRL a été créée par:
- Espérant Ngongo Mbuli, reconnu propriétaire et distributeur des SIMBOX de marque HYPERMEDIA depuis 2008, dont quelques-uns ont été saisis par les services de sécurité sur le nommé:
- Vital Komba Nsombi, qui a aussi été mis aux arrêts.
L’entreprise TEC-PRO est une propriété de:
- M. Robert Mampuya Kalenga, en cavale, mais dont le chef de service informatique:
- M. Gabriel Musafiri Kabwe, a été arrêté.
Mesdames et messieurs les journalistes,
Il y a un manque à gagner pour la République en termes de millions de dollars, et nous pensons que la justice pourra en déterminer l’estimation exacte afin que les coupables en restituent la jouissance au trésor public, en
plus des pénalités qu’ils doivent payer.
Ce qui surprend dans ce dossier est de voir que des compatriotes versent dans l’incivisme le plus éhonté en utilisant leur savoir et leur savoir-faire dans le domaine de l’informatique, qui Licencié en Mathématique-lnformatique, qui, Ingénieur informaticien, qui, Gradué en Télécommunications, pour monter des entreprises qui, au lieu d’épauler l’état congolais dans la création des emplois et dans les innovations techniques, s’emploient au contraire à le piller.
Ce sont des criminels économiques, et l’état a l’obligation impérieuse de les sanctionner, de manière à dissuader ceux qui seraient tentes à leur emboîter le pas, parce que pas plus tard que quelques jours, certains appels de l’extérieur ont été reçus comme émis à partir du territoire national.
Devant cet état de choses, les Forces de sécurité vont poursuivre en ratissant très largement dans les milieux des maffieux informaticiens qui ont jeté leur dévolu sur la piraterie et le détournement du trafic téléphonique, mais également a collaborer franchement et efficacement avec des opérateurs de téléphonie cellulaire pour mettre définitivement un terme à ce phénomène de SIM BOX.
Au regard de la gravité des faits ci-haut décrits, tous ces criminels informaticiens arrêtés et ceux actuellement recherchés, sont passibles de poursuites judiciaires et devront répondre devant la loi, pour les infractions mises à leur charge.
Je vous remercie.
Porte parole de la PNC.

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