La BIAC en voie de frôler la banqueroute?
  • lun, 28/03/2016 - 15:29

Banque à la réputation sulfureuse, la BIAC, Banque Internationale pour l’Afrique (francophone) au Congo, serait placée - «depuis plusieurs semaines - sous administration de la BCC, Banque Centrale du Congo, Banque Centrale du pays.

CADAVRES DANS DES TIROIRS.
A la base, cette banque commerciale (ex-BIAZ, ex-BIAO des années Mobutu) au cœur de nombre de scandales, serait en situation de cessation de paiements, nombre de ses gros clients tel l’Américain katangais Tenge Fungurume ayant retiré leurs avoirs. En vue de garantir l’épargne populaire, la BCC a fait placer la BIAC sous sa propre administration. A l’origine, c’est la BCC qui lui aurait fait (trop) confiance en lui prêtant «plus d’argent qu’il n’en faut». Environ USD 43 millions. Résultat des courses: cette banque dont la gestion n’est pas toujours des plus catholiques, n’a pas été en mesure de rembourser. Elle a plus d’un cadavre dans ses tiroirs. Dans l’affaire de la fibre optique dans laquelle l’ancien management de la SCPT est mêlé, elle autorise le paiement d’une bagatelle somme de USD 3 millions en espèces sur base d’un permis de conduire! C’est encore la BIAC - dans une affaire similaire qui oppose le consortium franco-américain Agilis Entreprise Télécom - qui ouvre irrégulièrement un sous compte Trésor par lequel l’un des associés français Entreprise Télécom siphonne près de USD 2 millions. Les opérations retour sont garanties… Il y a peu, la BIAC avait fait état de la... «découverte d’importantes malversations et fraudes financières» en son sein. Elle avait alors annoncé qu’une procédure judiciaire était en cours contre «les présumés coupables». La banque s’était abstenue de communiquer le montant et les auteurs des détournements.
«Ces malversations qui eu lieu au sein de la banque, nous avons eu l’opportunité de les découvrir récemment», avait expliqué l’administrateur délégué Michel Losembe.
«Le montant précis, je ne peux pas vous le communiquer parce que nous sommes encore en train de travailler et que nous avons, comme vous pouvez vous l’imaginer, initié un certain nombre de procédures judiciaires contre les employés malhonnêtes qui s’étaient livrés à ces malversations».
Losembe avait alors assuré que ces malversations n’étaient pas de nature à entamer la crédibilité de sa banque, la troisième du pays, avec près d’un demi-milliard de dollars de taille de bilan et près de 30 millions de dollars de capital. «Je pense que c’est de rassurer (les clients) de dire que nous avons trouvé des voleurs, que nous les avons arrêtés. Je crois que c’est ça qui était important dans la transparence et que le contraire aurait été malhonnête par rapport à nos clients, d’essayer de cacher cette information er d’espérer que les gens allaient passer au travers», avait-il par ailleurs affirmé.
L’évolution des problèmes de la BIAC paraissent contredire l’administrateur délégué.
ALUNGA MBUWA.


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