Deux attaques simultanées des insurgés Bakata Katanga laissent le lourd bilan de 11 morts dimanche à Lubumbashi
  • lun, 15/02/2021 - 15:21

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1518|LUNDI 15 FEVRIER 2021.

Des tirs d’armes ont résonné dimanche 14 février au rond-point Carrefour, ainsi que dans le quartier Industriel et des armes lourdes du côté de Bel Air. Plusieurs hypothèses ont circulé pour tenter d’expliquer ce nouvel épisode de violence à Lubumbashi.

Ces nouveaux affrontements entre forces de sécurité et insurgés miliciens Bakata Katanga pourtant pauvrement armés ont fait au total 11 morts dans la ville katangaise. Parmi les victimes, quatre militaires des FARDC. Un lourd bilan communiqué par le maire de la grande ville du Haut-Katanga.

Comment expliquer des tirs d’armes lourdes notamment, selon certaines sources, près de la résidence du général John Numbi en difficulté avec la justice dans l’affaire de l’activiste des droits de l’homme Floribert Chebeya assassiné le 2 juin 2010, dans l’enceinte de la police et dont le corps a été abandonné dans le quartier de Mitendi, à Kinshasa?

QUATRE FARDC TUÉS.
« Il y a eu 11 morts, et parmi eux, 6 assaillants, 4 éléments des forces de l’ordre et un civil atteint par balle», a déclaré le maire Ghislain Robert Lubaba Buluma, à un média en ligne.
Diverses sources font état d’attaques par ces insurgés des deux sites militaires de la Garde Républicaine présidentiels, Kimbembe et Kibati, selon des membres de la société civile.
«Deux sites militaires ont été la cible des attaques des Bakata Katanga. Il s’agit du camp militaire de Kimbembe et celui de Kibati.

Onze présumés éléments Maï-Maï ont été arrêtés du côté de Kibati et acheminés à la 22ème région militaire pour audition», à en croire Jeff Mbiya Kadima, un membre du Réseau pour la réforme du secteur de sécurité et de la justice, une plateforme de la société civile, partenaire du Gouvernement.
Après une matinée marquée par ces affrontements, le calme est revenu dans la ville, à Lubumbashi.
Le gouverneur de province, Jacques Kyabula Katwe a appelé, dans la soirée, les services de sécurité à tout mettre en œuvre pour décourager ce qu’il a qualifié ces «ennemis de la paix».

En début de soirée, dimanche, un communiqué officiel a indiqué qu’un groupe d’assaillants avait attaqué le camp Kimbembe et que le 13ème Régiment de la Garde Républicaine « a réussi à neutraliser 4 assaillants » et capturé un certain « Migabo Kaze, qui serait commissaire de police » travaillant à l’Unité nationale d’intervention. Deux PKM et deux AK47 ont été récupérés sur eux, ainsi qu’un appareil photo numérique, des téléphones et des amulettes. Le reste du groupe d’assaillants s’est replié vers Kinsevere « où les forces de défense sont à leur poursuite », ajoute le communiqué.

«MAINTENIR LA VIGILANCE».
Selon ce communiqué, un second groupe d’assaillants, une cinquantaine d’hommes, a attaqué ce matin le camp Kibati. Vêtus de T-shirts et portant des bandelettes rouges autour du front, ils sont entrés dans ce camp où vivent les familles des militaires du bataillon de défense de la 22ème Région militaire en scandant, en swahili, « nous venons libérer le Katanga ». Là, les militaires ont « neutralisé trois assaillants et en ont capturé quatre.

L’attaque à Kibati a tué un enfant de dix ans et blessé quatre épouses de militaires et deux militaires. Bien que le communiqué n’annonce pas la capture des assaillants en fuite, il aassure la situation « totalement sous contrôle». «Le gouverneur Kyabula Katwe a demandé aux services de sécurité de maintenir la vigilance pour barrer la route aux ennemis de la paix», a déclaré dimanche, Moïse Mpanga, ministre provincial de l’Intérieur et de la Sécurité après une réunion du conseil de sécurité présidée par le gouverneur.
avec AGENCES.


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