Le Chef de l’Etat furieux hésitait à se rendre sur le site d’un saut-de-mouton
  • mar, 04/02/2020 - 07:41

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1480|MARDI 4 FEVRIER 2020.

Une question à 50 CDF. Après la meute de Kinois déversés à la dégradation et à la désacralisation des sauts-de-mouton», quel Congolais voit le Président aller inaugurer ces viaducs? Les divers propos sur des médias comme ceux médiatisés devant ses ex-collègues du BCECO, sont à la base des manifestations «spontanées» des Kinois attaquant ces chantiers dont l’inauguration aurait été un moment fort de célébration de la gouvernance Fatshi.

FOSSOYEUR
DE L’ŒUVRE DU PRESIDENT?

Dans ce cas, existe-t-il une chance que le Chef de l’Etat se rende sur ces sites? Existe-t-il un complot contre l’image publique de l’œuvre de transformation du pays menée par le Président de la République?
«Les propos du ministre Sele sont à la base de la surchauffe sur la monnaie, à la base de l’effervescence ayant conduit à la destruction des travaux de voirie prévus dans le Programme des 100 jours du Président», commente un homme à Washington DC qui suit la situation économique et politique du Congo.
«Au cours de l’année 2019, nous avons pris nos fonctions au ministère des Finances avec un niveau de déficit extrêmement criant qui nous a poussé à mener une politique de rigueur extrême. Cette politique ne fait pas le bonheur de tout le monde. Parce que lorsqu’on dit qu’il n’est pas possible de payer quand il n’y a pas de ressources, ce n’est pas tout le monde qui est heureux», déclare le ministre des Finances qui justifie ainsi le coup de frein au décaissement des fonds destinés aux travaux publics prévus dans le cadre du Programme des 100 jours du Président de la République. Avis que ne partagent pas des proches du DirCab Vital Kamerhe pour qui, le ministre Sele est le fossoyeur de l’œuvre du Président. Ses déclarations contestant celles du DirCab - qui ne parle qu’au nom du Président de la République, jamais en son nom - sont une catastrophe, ont mis en colère les Kinois, poussant ceux-ci à se jeter dans la rue en s’opposant aux chantiers des sauts-de-mouton.
«Contrairement à l’attitude de tout ministre des Finances, Sele a occupé les médias pour son image, pas pour celle du pays», l’accuse-on. «Il a agi pour compte...», poursuit-on, participant, tout argentier national qu’il est, non à l’œuvre de consolidation de la monnaie, mais à celle de sa destruction notamment quand il parle des caisses vides du Trésor.
Comment la théorie du cadre macro-économique peut-elle être maîtrisée quand l’assiette du peuple est vide? Le peuple ne mange ni le FMI ni la Banque Mondiale», accuse un autre pro-Kamerhe.
Dans l’affaire Mahagi, pour le seul carburant détourné, soit 40.000 m3, soit 1.140 camions de 35 m3, soit US$ 6.840.000 partis chez un privé; US$ 8.500.000 de recettes de l’Etat détournés.
Mais Sele ne manque pas d’appuis... «politiques». Tel du député et professeur Sam Bokolombe sauf que celui-ci est venu à la rescousse d’un «frère de tribu» et..., continue de détester Kamerhe dont Bokolombe fut longtemps l’une des figures fortes dans son parti, l’UNC. Pour ce député, dans un contexte où personne d’entre eux n’ignore l’état des finances publiques et les engagements pris notamment avec le FMI, José Sele prend la mesure de ses responsabilités patriotiques pour accompagner l’action du Chef de l’Etat à relever les défis qui s’imposent. La décision du ministre des Finances prise en novembre dernier exigeant son accord préalable à tout prêt bancaire à accorder aux institutions publiques et aux Entités territoriales décentralisées est motivée par le non respect du critère quantitatif relatif au plafond du crédit net accordé au Gouvernement exigé par le FMI à fin novembre 2019 et conformément à l’article 15 de la Loi des Finances publiques. La dette publique consiste, notamment dans la consolidation de tous ces crédits contractés en désordre ainsi que dans leurs intérêts par les institutions publiques et les ETD. Il n’y a que le ministre des Finances pour y veiller».
Sauf qu’il faut aller convaincre aux Congolais. Combien de pays n’ont pas connu d’ennuis à la suite de ces «exigences» des Institutions de Bretton Woods et comment ne pas rappeler que l’équipe Matata dont Sele fut à la manœuvre, se passa des années durant d ces Institutions. Sans mal se porter. Bien au contraire... Y aurait-il eu manipulation des chiffres sous Matata? Certes, on en avait souvent entendu parler...
D. DADEI.


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