Mise sérieusement en difficulté dans le scandale Bukanga Lonzo, la pieuvre financière congolaise se répand
  • lun, 12/04/2021 - 09:37

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1524|LUNDI 12 AVRIL 2021.

Elle ne s’est jamais avouée vaincue. Pieuvre (ou poulpe), il s’agit d’un animal de très grande intelligence avec une capacité à changer de couleur au millième de seconde dans le style de caméléon, à sa guise, par mimétisme, avec son environnement vital ou à la suite de ses émotions et, en l’espèce, de ses intérêts mafieux.

Le corps entièrement souple, cet animal est doté de huit bras pourvus de ventouses qui lui permettent de tout aspirer...
Parviendra-t-elle à aspirer l’incorruptible Inspection Générale des Finances et, du coup, l’intraitable patron de ce grand service de l’Etat désormais réclamé partout, Jules Alingete Key ?

A ce que l’on sait, il n’y a pas que des Chefs d’Etat africains que la pieuvre financière congolaise appelle à la rescousse, il y a aussi de hautes personnalités étrangères. Ainsi, l’ancien Directeur Général français du Fonds Monétaire International, Dominique Strauss-Khan - DSK pour les proches - grand favori des sondages à la présidentielle française de 2012 face au président en fonction Nicolas Sarkozy - a été joint pour sauver de l’étreinte la mafia financière congolaise.

Le fera-t-il ? Avec les Français, rien n’est impossible quand on voit ce qui arrive aux hommes d’affaires de l’Hexagone… C’est notamment le cas de Vincent Bolloré, inculpé après 48 heures de garde à vue pour « corruption d’agents publics étrangers » au Togo et en Guinée, présent dans pas moins de quarante-six pays africains avec un chiffre d’affaires de près 3 milliards d’euros dépassant des budgets nationaux africains.

«BONNE GOUVERNANCE POUDRE AUX YEUX».
A en croire des sources à l’IGF, «la bonne gouvernance prônée au Congo entre 2012 et 2016 ne fut que de la poudre aux yeux qui cachait une série de détournements les plus rocambolesques que le pays ait jamais connus dont les dossiers du par agro-industriel de Bukanga Lonzo (200 millions de $US non retracés), des avances fiscales détournées de la Gécamines (plus de 150 millions de $US), l’utilisation des fonds de Go-Pass à la RVA sans impact visible (120 millions de $US), surfacturation dans la création de la société d’aviation Congo Airways (50 millions de $US), affaire BGFI Bank-EGAL Sarl (43 millions de $US disparus entre deux bâtiments voisins, sur le boulevard du 30 Juin, le cabinet du ministre des Finances et le siège de la Banque Gabonaise Française Internationale, lire pages 5 à 9, édition papier), surfacturation dans la construction de l’immeuble faussement dit intelligent ainsi que la livraison de ses équipements (30 millions de $US).

Les années 2012 et 2016 sont aussi celles caractérisées par un enrichissement insolite des gestionnaires de la République.

Les acteurs de cette triste épopée de l’histoire congolaise ne trouveraient plus sommeil avec les patrouilles financières commandées par l’IGF sur ordre du Président de la République qui proposerait la construction d’une prison à Mangengenge destinée à abriter des criminels économiques en col blanc (les Kulunas en cravate...).
Les années 2012 et 2016 sont aussi celles caractérisées par un enrichissement insolite des gestionnaires de la République.

Les acteurs de cette triste épopée de l’histoire congolaise ne trouveraient plus sommeil avec les patrouilles financières commandées par l’IGF sur ordre du Président de la République qui proposerait la construction d’une prison à Mangengenge destinée à abriter des criminels économiques en col blanc (les Kulunas en cravate...).

L’ancien ministre de la Justice et Garde des Sceaux Emmanuel-Janvier Luzolo Bambi Lessa serait désormais réclamé à la Cour des Comptes en vue de porter davantage la lutte contre les anti-valeurs financières, lui qui, sous Kabila, avait déclaré sans être entendu que le pays perdait annuellement au moins 15 milliards de $US des suites d’un système de détournements mis en place.

Lui avec le nouveau DirCab du Président de la République Guylain Nyembo Mbwizia, l’IGF-CF Jules Alengete Key, le Conseiller principal ECOFIN du Président de la République Marcellin Bilomba Mbale, le Procureur Général à la Cour de Cassation Victor Mumba Mukomo, le Procureur Général à la Cour constitutionnelle Jean-Claude Mukolo Nkokesha, pourraient former un dream team autour du Président de la République pour enfin démarrer le redressement du pays en lançant avec succès une chasse sans merci aux pilleurs ainsi qu’à leurs relais.

Nul n’ignore que plus que jamais, la principale cause de la misère des Congolais a pour nom «détournement des deniers publics » qui conduit au dessèchement des caisses du Trésor public et, du coup, à l’impossibilité d’entreprendre des investissements sociaux structurants.
ALUNGA MBUWA.


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