Où va le Franc
  • lun, 24/08/2020 - 18:20

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1496|LUNDI 24 AOUT 2020.

Lors d’un récent Conseil des ministres, Félix Tshisekedi a dû faire un effort pour ne déconnecter personne. Invité à cette réunion par visioconférence, le Gouverneur Mutombo, Caissier de la République n’a pas épargné le Trésor Public, le Trésorier national, le ministre des Finances José Sele qui n’a fait l’économie d’aucun argument. Uniquement «Le Soft International».

La conjoncture économique actuelle est affectée par les à-coups de la propagation de la crise de Covid-19 à travers le monde entier. Ces à-coups se cristallisent sous forme de baisse généralisée de la production et de l’emploi laquelle s’étend déjà sur plus de deux trimestres successifs. En clair, l’économie mondiale est plongée dans la situation de récession.

Celle-ci est le lot commun de la quasi-totalité des économies à travers le monde. Les différences sont à trouver dans l’évolution du niveau général des prix : alors que qu’il s’observe la décélération de l’inflation dans les économies avancées, la plupart des économies en développement sont confrontées à la hausse du niveau général des prix et la dépréciation préoccupante de leurs monnaies. Le Congo ne demeure pas en reste, loin s’en faut. Le pays est en proie à la montée inquiétante du niveau général des prix et à la dépréciation continue de la monnaie nationale. Il est un consensus que la contraction de l’offre des devises dans les économies largement dépendantes de l’extérieur constitue l’une des causes indiscutables de la décote de la monnaie nationale par rapport aux monnaies des autres.

Les divergences se situent dans l’identification des facteurs touchant à la demande des devises susceptibles de déterminer la descente aux abysses de la monnaie nationale. Là commencent les dénonciations, les accusations, les reniements, le rejet de la faute sur l’autre. Qui de la Banque Centrale du Congo et du Trésor public, c’est-à-dire, du Trésorier national - le Ministère des Finances - ne se comporte pas de manière correcte. Il faut dire que ce débat est de tous les temps et de tous les mondes.

SECULAIRE QUERELLE.
D’avoir érigé la Banque Centrale en institution indépendante est-ce le problème? Que cela soit entre la banque centrale européenne et les ministres des Finances en Europe ou entre la Federal Reserve et le Département du Trésor (Department of Treasury, le ministère des Finances), la querelle est séculaire, les accusations mutuelles. Pourquoi L’Enfer c’est les autres. Le ministre des Finances est le grand argentier national. Il a la charge de gérer la politique financière du Gouvernement et se plaint des constantes débitions dans le Compte général du Trésor par la Banque centrale sous prétexte de se rémunérer des avances qu’elle fait au Trésor public en déficit quand la BCC elle-même est en déficit qu’elle consolide sur le compte général du Trésor.

Ainsi, voit-on la Banque Centrale - caissier de l’Etat - en charge de gérer les réserves de change de l’Etat ponctionner dans les compte général du Trésor pour ses besoins de trésorerie propres.
Autre problème très souvent dénoncé : c’est le fait que la Banque Centrale du Congo a ouvert au sein des banques commerciales - Rawbank et BCDC entre autres - d’innombrables sous-comptes du Trésor public appelés comptes suspens dans lesquels des compagnies pétrolières et des sociétés minières font des versements sans que ceux-ci aient un impact au compte général du Trésor public. Ainsi, la BCC peut s’en servir pour ses besoins propres sans que le ministre des Finances, l’argentier national, n’en sache rien. Il n’est pas impossible que le Compte général du Trésor soit en déficit profond quand des sous-comptes regorge de fonds du Trésor public.

Il est vrai aussi qu’aujourd’hui, la Banque Centrale du Congo ne développe pas une politique monétaire adaptée à la situation économique du pays. Tels ces crédits à l’économie qui créent de la monnaie et ces créances douteuses, sans garanties de récupération telles celles faites à certaines provinces et certains organes de l’Etat qui ne sont guère suivis par la banque des banques.

Alors l’Enfer c’est les autres?
Voici une citation certainement l’une des plus célèbres de Jean Paul Sartre, le père de l’existentialisme qui achève la pièce de théâtre «Huit Clos», écrite en 1943.
Un opus qui thématise «autrui» comme la source de l’Enfer, le nœud des problèmes, la cause de la chute. En effet, le seul moyen de défense qu’a une personne acculée dans ses retranchements est de rejeter la balle sur l’autre. Il faut charger l’autre pour se décharger et se disculper soi même. La conscience invente cet artifice, la raison instrumentalise ce subterfuge et le cerveau cristallise cette échappatoire. Celle-ci devient la ligne de défense implacable mais certainement pas imparable.

Les pogroms, les génocides, les massacres, les assassinats, les accusations, les dénonciations ont trouvé leur lit dans ce stratagème, dans cette justification-plaidoirie : l’enfer, c’est les autres. Le Moi n’est donc pas haïssable. Il est exempt de tout soupçon, c’est le Toi qui est punissable. L’Enfer, c’est les autres, c’est la thèse de la victimisation de soi et de la culpabilisation de l’Autrui.

Pour la Banque Centrale du Congo, l’Enfer, c’est l’État, c’est la politique budgétaire de l’État, en toutes circonstances…
Mais comme il n’y a que l’État au banc des accusés, il est constamment condamné et régulièrement acquitté pour préparer une nouvelle condamnation et ainsi de suite.

Cela rappelle «le Petit Prince», ce chef d’œuvre d’Antoine de Saint Exupéry qui vit sur l’astéroïde B 612, comprenant trois volcans, des baobabs et une rose compliquée. Il visite d’autres astéroïdes dont celui où vivent un vieux juge et une souris. Étant seule, cette dernière est toujours condamnée et irrésistiblement acquittée et ainsi de suite. Sinon, le vieux juge n’aura plus du travail et du loisir puisque cela ressemble à un jeu de condamnation-acquittement en roue libre et à l’infini.
Aux quatre premiers mois de l’année 2020, comme l’État se servait de la planche à billets pour financer l’essentiel de son déficit, sa condamnation était indiscutable en tant qu’auteur de l’instabilité économique.

Ainsi, la politique budgétaire a été clouée au pilori et considérée comme la cause de tous les malheurs qui se sont abattus sur l’économie congolaise : chute de la valeur de la monnaie, augmentation du coût de la vie, effondrement de l’activité économique et de l’emploi, etc.
Mais à l’époque des faits, ce qu’on ne sait pas est que la Banque Centrale était aussi en déficit financé par la planche à billets. Déficit oublié royalement.

« Au lion qui a dévoré force moutons et même quelquefois mangé le berger, nulle offense : Vous êtes trop bon Roi. Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce, est-ce un péché ? Non, non, vous leur fîtes, en les croquant, trop d’honneur. Ainsi dit le renard et flatteurs d’applaudir».
Cependant, depuis le mois de mai, le chiffre 6 se transforme en 9 (six me baluka 9) : l’État ne recourt plus à la planche à billets pour couvrir ses déficits.
Mais, les malaises décriés, comme si de rien n’était, poursuivent leur bonhomme de chemin à l’instar du déficit de la

Banque Centrale financé par la planche à billets.
Droit dans ses bottes, notre institut d’émission maintient son angle d’approche et d’analyse: c’est l’État, le coupable. Toutefois, le contenu du réquisitoire a muté. Ce qui est reproché actuellement à l’État par la Banque Centrale est le fait d’utiliser notamment l’appui budgétaire comme source de financement présentant certaines limites. La principale limite serait que l’appui budgétaire ne permet pas de retirer suffisamment de liquidité se trouvant dans l’économie ! Troublant, renversant et détonnant!

En réalité, l’appui budgétaire, de ce que l’on sait de spécialistes, têtes couronnées et cracks en la matière, est la source de financement des déficits parmi les plus recommandées. Tel est aussi le cas du recours aux marchés financiers, donc aux fonds prêtables. C’est ce qui explique depuis le mois de mai l’option prise par l’État congolais d’utiliser uniquement les produits de l’appui budgétaire et des bons du trésor pour financer ses déficits.

1. L’appui budgétaire, source de l’Enfer, du fait de soi même ou des autres ?
L’octroi de l’appui budgétaire d’un montant de 100 millions de $US, par exemple, se traduit normalement par l’augmentation du bilan de la Banque Centrale: à l’actif, l’escarcelle en devises de la Banque des banques augmente en billets verts à raison de 100 millions, soit 200 milliards de CDF (au taux de 1 $US contre 2000 CDF).
Au passif, la tirelire des avoirs de l’État s’élargit du même montant. Si l’on passe à l’actif les avoirs de l’État, on aura 200 -200=0. Donc, en net, le bilan est inchangé.
Pour préserver l’équilibre du bilan en termes nets, les variations des postes au passif et à l’actif doivent évoluer dans le même sens et être de même importance. Pour ce faire, la coordination entre la politique budgétaire et la politique de change est indispensable.

Supposons que l’État prélève sur ses avoirs la somme de 20 milliards pour effectuer des dépenses au titre de paiement des salaires. Les avoirs de l’État seront ramenés de 200 à 180 milliards de CDF. La Banque Centrale, pour préserver l’équilibre en termes nets du bilan, doit contrebalancer la baisse des avoirs de l’État par la vente de 10 millions de $US équivalant à 20 milliards de CDF. Si elle ne le fait pas, un déséquilibre va se créer.

En effet, en passant les avoirs de l’État à l’actif, on aura 200-180, soit 20 milliards de CDF. Ainsi, le bilan de la Banque Centrale en net a augmenté de 20 milliards de CDF. Or, le bilan en net de la Banque Centrale correspond à la Base monétaire. Si cette dernière augmente de 20 milliards de CDF, le rapport entre elle et l’ensemble des moyens de paiement dans l’économie (la masse monétaire) étant stable, il s’ensuivra la dépréciation monétaire et l’augmentation du niveau général des prix. Cette situation est la conséquence du manque de réaction appropriée et à point nommé de la Banque Centrale. Dans ce cas, la source de l’Enfer, c’est elle-même.

Il se fait que c’est le cas qui prévaut actuellement au Congo Démocratique : la Banque Centrale du Congo ne compense pas suffisamment, par ses ventes directes ou indirectes des devises, les prélèvements effectués par l’État sur ses ressources se trouvant dans son bas de laine.

2. Le respect du principe des vases communicants comme solution à la source de l’enfer
En physique, plus précisément en mécanique des fluides, le principe des vases communicants établit qu’un liquide homogène remplissant plusieurs récipients, reliés entre eux à leur base et soumis à la même pression atmosphérique, s’équilibre à la même hauteur dans chacun d’eux. Ceci est vrai quels que soient leur forme et leur volume.
Il en est ainsi en économie de l’appui budgétaire, liquide homogène, comprenant deux composantes, l’une à l’actif (la besace en devises de la Banque Centrale) et l’autre au passif (la gibecière constituée des avoirs de l’État), reliées entre elles, s’équilibre à la même hauteur, quels que soient leur forme et leur volume.

En se basant sur ce principe, tout mouvement des avoirs de l’État issus de l’appui budgétaire doit être compensé par un mouvement dans le même sens et ordre d’importance de la tirelire en devises de la Banque Centrale, produit de l’appui budgétaire en cause: si les ressources de l’État baissent de 20 milliards de CDF, les avoirs en devises vont aussi diminuer du même montant. Ce qui revient à dire qu’en cas de retrait opéré dans le bas de laine de l’État, un prélèvement correspondant doit être fait dans l’escarcelle en devises de la Banque Centrale. Les motifs de retrait sont différents mais le principe de compensation intégrale doit être de mise.

Dans son Traité élémentaire de chimie, Antoine Lavoisier écrit : « On voit que, pour arriver à la solution de ces deux questions, il fallait d’abord bien connaître l’analyse et la nature du corps susceptible de fermenter, et les produits de la fermentation ; car rien ne se crée, ni dans les opérations de l’art, ni dans celles de la nature, et l’on peut poser en principe que, dans toute opération, il y a une égale quantité de matière avant et après l’opération ; que la qualité et la quantité des principes est la même, et qu’il n’y a que des changements, des modifications ».
Moralité, rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme et se développe.

3. Les bons du trésor et les bons de la Banque Centrale, les attirer par le vinaigre ou par le miel ?
Les faits sont patents à deux niveaux :
Premier niveau, le volume de bons de la Banque Centrale du Congo destinés à gérer la liquidité et celui des bons du trésor destinés au financement sain du déficit public diminuent inexorablement.
Deuxième niveau, la hausse des prix intérieurs et la dépréciation monétaire persistent et se maintiennent paradoxalement dans un contexte d’absence, depuis fin avril 2020, de recours par l’État à la planche à billets pour financer son déficit.

La cause est unique: c’est la pratique par la Banque Centrale du Congo du taux directeur en dessous du taux d’inflation.
Le taux directeur, véhicule des principaux signaux donnés par la politique monétaire de la Banque Centrale aux marchés, n’est pas à son bon niveau. Les signaux qu’il donne aux marchés ne sont ni crédibles, ni convaincants.
De un, on n’attire pas le public à souscrire aux bons, qu’ils soient de l’État ou de la Banque Centrale avec des taux d’intérêt qui rémunèrent négativement. En d’autres termes, il est difficile de convaincre le public à subir des pertes de capital en plaçant leurs avoirs dans des actifs à rendement négatif.

De deux, on ne combat pas l’inflation et la dépréciation monétaire avec des taux d’intérêt en deçà du taux d’inflation. Le Congo en a fait l’amère l’expérience aux cours des années 1989 à 2001 marquées notamment par l’hyperinflation.
La Banque Centrale du Congo a pratiqué des taux d’intérêts largement en deçà de l’inflation et n’est parvenue ni à éradiquer l’hyperinflation, ni à relancer l’économie (réf. Le Soft International, livraison n°1494 daté de lundi 10 août 2020, page 7). L’hyperinflation a été vaincue à partir de 2002, notamment en relevant dès 2001, le taux directeur de la Banque Centrale au dessus de l’inflation (lire toujours à la page 7 de cette livraison).

Sans tenir compte des leçons de l’histoire, comme si le lourd tribut du passé n’existait pas, la Banque Centrale du Congo a rappliqué, en 2016 et 2017.
Au bout de la chaîne, l’inflation est passée à 23,6% et 46,6% en 2016 et 2017, taux de hausse des prix les plus élevés depuis 2009 où l’inflation forte a été vaincue in extremis par l’ajustement du taux directeur à 70% à partir de septembre de cette année là.
Pour la croissance, elle s’est repliée à 2,4 % et 2,8% en deçà de la croissance démographique dont la moyenne annuelle est de 3%.

4. Course contre la montre ou la fable du lièvre et de la tortue
Comme si cela ne suffisait pas, voilà que la Banque Centrale du Congo récidive en 2020.
A partir du mois d’avril, le taux d’intérêt directeur est en deçà de l’inflation de 4,1 points jusqu’à passer en juillet à 13,8 points.

Se rendant compte de son erreur, elle engage une course de rattrapage et procède à une augmentation brutale du taux directeur, la semaine dernière, de 7,5 % à 18,5%, soit une multiplication par 2,5. Malheur lui a pris, le taux directeur demeure toujours en dessous de l’inflation car cette dernière, en projection annuelle, est à 20,7%. Il se dégage donc une marge de négativité du taux d’intérêt réel de 2,2 points. Cela rappelle la fable de la Fontaine sur le lièvre et la tortue que nous allons vous conter synthétiquement tout à l’heure:

Rien ne sert de courir ; il faut partir à point.
Le Lièvre et la Tortue en sont un témoignage.
Gageons, dit celle-ci, que vous n’atteindrez point
Si tôt que moi ce but. Si tôt ? Êtes-vous sage ?
Le lièvre, sûr de lui, laisse la Tortue
Aller son train de Sénateur. (6)
Elle part, elle s’évertue;
Elle se hâte avec lenteur.
Lui cependant méprise une telle victoire ;
Tient la gageure à peu de gloire ;
Croit qu’il y va de son honneur
De partir tard. Il broute, il se repose,
Il s’amuse à toute autre chose
Qu’à la gageure. À la fin, quand il vit
Que l’autre touchait presque au bout de la carrière, (8)
Il partit comme un trait ; mais les élans qu’il fit
Furent vains : la Tortue arriva la première.

Le taux d’intérêt directeur de la Banque Centrale du Congo est au taux d’inflation ce que le lièvre est à la tortue de la fable de la Fontaine. Malgré le rattrapage à la vitesse supersonique, le taux d’intérêt directeur reste en deçà du taux d’inflation projeté sur l’année. Échec et mats.
La crédibilité de la politique monétaire risque d’être entamée et la réputation des autorités monétaires aussi.

5. Qu’en conclure.
Comment ne pas réaliser ces erreurs et continuer à faire croire que l’inflation et la dépréciation monétaire procèdent d’une génération spontanée ? Le déficit de trésorerie de la Banque, évalué à 25 milliards de CDF, est financé par la planche à billets, les volumes de bons BCC ne font que baisser, injectant ainsi de la liquidité, parce que tout simplement les mouches ne peuvent être séduites par du vinaigre, les crédits à l’économie baissent en raison de l’inflation et de la dépréciation monétaire et ceux litigieux augmentent pour la même raison.

« C’est le propre de l’homme de se tromper. Seul l’insensé persiste dans son erreur» (Cicéron). «Se tromper est humain, mais persévérer dans l’erreur est diabolique (Charles-Augustin d’HIPPONE). C’est inacceptable, inadmissible, intolérable. On n’accepte pas, on ne tolère pas et on n’admet rien du tout d’une erreur devenue sempiternelle. Est-ce de la cécité de diagnostic, de l’ignorance pure et simple ou de l’entêtement aux conséquences graves pour la société et l’économie?
Il ne faut pas imposer à la population des souffrances inutiles quand des leçons ont été tirées du passé douloureux et coûteux, quand des solutions ont été prouvées et éprouvées.

On n’attrape pas les mouches avec du vinaigre mais avec du miel. Les mouches, ce sont les bons du trésor et les bons de la Banque Centrale, dont le volume augmente lorsque le taux d’intérêt est attractif. Ce qui permet de retirer de l’économie l’excédent de la liquidité à la base des malaises constatés (inflation, dépréciation monétaire impliquant le recul de la production). Faire le contraire, c’est encourager les injections de la liquidité, c’est encourager l’écoulement monétaire, c’est fricoter et se contenter de la saignée monétaire.

On n’en dira pas assez: c’est faux de croire qu’avec des taux d’intérêts réels négatifs, l’inflation peut être subjuguée, c’est archifaux de croire que la croissance de l’activité peut être stimulée avec de taux d’intérêts réels négatifs. En effet, l’inflation freine la croissance en ce qu’elle fausse la lisibilité de l’économie, brouille les prix relatifs et stimule les activités spéculatives au détriment des activités productives. C’est encore vain et faux de s’évertuer à chercher à encourager la relance du crédit à l’économie avec des taux d’intérêts réels négatifs puisque l’inflation n’étant pas jugulée, la demande de crédit sera plombée. Ce sont des situations réglées parce que l’expérience de l’histoire économique dramatique.

Oscard Wilde écrivait, je cite : « Les folies sont les seules choses qu’on ne regrette jamais ». «L’expérience, c’est le nom que chacun donne à ses erreurs ». Les erreurs de politique monétaire sont suffisamment digérées qu’il ne faut plus les répéter de peur de continuer à torturer la population pour rien. Le premier acte de sagesse est d’accepter un conseil, le deuxième, c’est de le demander et le troisième, c’est de le suivre.
T. MATOTU.
Avec la collaboration d’Experts avérés.


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