L’appel de Lubumbashi de Tryphon Kin-kiey Mulumba
  • lun, 04/07/2016 - 11:25

En séjour mi-juin 2016 à Lubumbashi, capitale de la nouvelle province du Haut-Katanga, le ministre en charge des Relations avec le Parlement, le Prof. Tryphon Kin-kiey Mulumba fit un appel en direction du Peuple du Grand Katanga, en la Grande Salle de la Mairie pleine comme un œuf. Ci-après.

Chers frères et sœurs du P.A (Parti pour l’Action),
Chers frères et sœurs de KD Asbl (Kabila Désir Asbl),
Chers frères et sœurs du R.A (le Réseau Alternatif),
C’est ma première visite au Katanga et au Haut Katanga comme Ministre en province et j’ai voulu la réserver. Je m’en sens fier.
Avec les Autorités provinciales ces dernières heures, j’ai étudié des modalités d’installation d’une Division de mon Ministère, interface entre l’Exécutif et le Législatif.
Notre pays est une démocratie - liberté de presse, liberté d’association, liberté de manifestation tout en respectant l’ordre public pour un pays post-conflit.
Quand le peuple souverain élit ses représentants, que ceux-ci prennent des lois, votent des recommandations, il revient à l’Exécutif d’en assurer l’exécution sans atermoiement ou s’il y a défaut de réalisation pleine et entière, d’en fournir les raisons. C’est le devoir de redevabilité. C’est de la Gouvernance démocratique dont s’occupe mon Ministère en charge des Relations avec le Parlement.
Mais comment se rendre au Katanga, ce fief naturel biologique de notre Président Joseph Kabila Kabange, quand on est membre de la Majorité Présidentielle, quand on est membre du Bureau politique de la Majorité, quand on est Autorité Morale du Parti pour l’Action, quand on est Président de Kabila Désir Asbl, sans rencontrer la base que vous représentez, que vous êtes, sans communier une partie de ce grand peuple du Katanga, tracé par l’Histoire du Congo, ce Katanga qui mit fin à la IIème guerre mondiale, que nous, à l’Ouest, parfois, regardons de manière contrastée!
Souvent, on confond un stade de foot aux 40 millions d’électeurs congolais venant de toutes nos provinces. Nous aimons tous le foot. Nous allons tous dans des stades. Mais la politique c’est autre chose. Rappelons-nous le cas libérien avec l’international George Weah qui mordit la poussière deux fois face à Mme Ellen Johnson Sirleaf! Le foot n’a rien à voir avec une vision politique…

Mes chers amis, mon propos bref va porter sur trois points:
- Comment nous en sommes arrivés à Kabila Désir Asbl.
- Le débat qui fait rage sur fin de mandat, vacance de pouvoir.
- Enfin, dans un appel, je m’adresserai au Peuple du Grand Katanga, particulièrement à sa jeunesse.

-Comment nous en sommes arrivés à Kabila Désir Asbl.
Le Congo - je l’ai dit - est une démocratie. Le Congo a voulu ce système qui peut être mauvais mais qui n’est pas le pire. J’ai fait état de la liberté de presse garantie dans notre pays, de la liberté de parole réelle qui dépasse les réalités que vivent nombre d’autres pays voire des pays d’Occident.
Avec 1.000 télés, 1.000 journaux, 1.000 radios, c’est une situation rarissime...
Un jour, alors que j’écoutais un bulletin d’information sur l’une de ces radios, j’ai entendu un opposant promettre la CPI à notre Président! Tiens, qu’a-t-il fait notre Président pour mériter la CPI? Quel peuple du Congo ou d’ailleurs a-t-il génocidé?
Voici qu’un jour, cet opposant fait irruption à mon bureau accompagné d’un autre opposant. Je ne me retiens pas à l’idée de l’interpeller...
Sa réponse: «C’est vrai, Monsieur le Ministre, vous avez raison. Ici, au Congo, nous en abusons un peu! Ailleurs, même chez nos voisins, nous n’aurions pas osé...»
Je restais pantois! Donc, il le savait! Il savait ce qu’il faisait! Ne nous mentons pas!
Le lendemain, au petit matin, l’idée est née. «Non, il nous faut du courage. Non, il nous faut barrer la route au mensonge. Non, il y a un devoir de vérité. Non, il s’impose un devoir de témoignage. Il existe dans ce pays une envie: celle de Kabila; un désir: celui de Kabila. Non, nous sommes certainement des millions dans ce pays à croire en cet homme, à Kabila, à une vision - la sienne -, à une œuvre, celle qu’il déploie! Si nul n’en prend conscience, l’Histoire nous jugera, et nous condamnera».
Voilà!
Depuis, Kabila Désir Asbl est née. Kabila Désir Asbl a vu ses statuts notariés. Kabila Désir Asbl a animé des conférences à Kinshasa, à Bruxelles, Paris; l’Association dispose d’un site Internet et des comptes Twitter et autres. Kabila Désir Asbl a été admise à la Majorité Présidentielle…
Je souhaite que le Katanga considère que Kabila Désir c’est d’abord son œuvre. Si le Katanga ne prend pas en charge Kabila, il y a un problème! Je viens interpeller et appeler le Grand et vaillant peuple du Katanga à être Kabila Désir.
Mes chers amis, ce pays est une démocratie. Et la démocratie a ses règles absolues et immuables.
Quand partout dans le monde, les majorités au pouvoir s’expriment soudées, derrière leurs leaders pour présenter, défendre, elles font ce qu’elles doivent faire. Elles font vivre la démocratie.
Quand face au déluge de mensonge, au désir de vérité, face à la manipulation, face au discours manichéen, des Congolais se mettent ensemble, se mettent debout, font montre du désir de témoignage, du désir de vérité, pour présenter et défendre la vérité, ils font ce qu’ils sont en droit de faire. Ils font vivre la démocratie. Personne - aucun Etat, aucune Cour de justice nulle part - ne condamnera un homme, quand il présente et défend la vérité. Quand il présente et défend la Vision et l’œuvre de son leader.
Voilà!

- Débat sur fin de mandat, vacance de pouvoir.
Mes chers amis, ce débat est clos par la Cour Constitutionnelle. Quand cette Cour a parlé, nul autre - aucune administration - ne peut plus parler. Vous avez beau contester un jugement, c’est votre droit le plus légitime, mais la justice a parlé. Et au-dessus de cette Cour Constitutionnelle, il n’en existe aucune autre.
Oui, au 19 novembre 2016, pour des raisons techniques, financières et autres que seule la Commission Electorale Nationale Indépendante connaît, il n’y aura certainement pas de présidentielle. Mais la Constitution règle cette question. Le Président de la République en place - tout comme les Députés, les Sénateurs, les gouverneurs de province - ne peuvent remettre le pouvoir qu’à des élus. Notre Constitution ne prévoit pas de vacance sinon le Sénat, les Assemblées provinciales, les gouverneurs élus pour cinq ans, ne seraient plus en place depuis quatre ans que leur mandat a pris fin et qu’ils attendent l’organisation par la CENI des scrutins.
Des opposants évoquent le cas de Haïti. Je voudrais vous dire que la Constitution de Haïti est différente de la nôtre. Son article 134 détermine le jour où débute le mandat, et le jour où prend fin le mandat présidentiel. Soit le 7 février. Il stipule que la Présidentielle se tient le dernier dimanche de novembre de la 5ème année du mandat présidentiel. Le Président de la République ne peut bénéficier de prolongation (c’est interdit). Rien de tel dans notre Constitution. Depuis l’indépendance, aucune élection dans notre pays n’a eu lieu à la date échue. Il y a toujours eu prolongation…
A la suite des risques des troubles et pour le besoin de consensus, le Président de la République a répondu positivement à l’appel au Dialogue voulu par l’opposition. Nous attendons tous la tenue de ce Dialogue afin de nous mettre d’accord sur des questions liées à un calendrier électoral consensuel en tenant compte de diverses opérations: enrôlement, recensement, etc.
Je veux maintenant appeler le Grand peuple du Grand Katanga à être uni derrière Kabila. Ce pays est immense: 26 provinces, 700 partis politiques, 70 millions d’habitants, 40 millions d’électeurs quand ailleurs deux millions, un million voire moins (140.000 électeurs) constituent le corps électoral.
Je veux dire que Kabila est Congolais mais il est aussi (sinon d’abord) Katangais - chacun de nous a ses origines biologiques, et le Katanga doit être fier de son fils. Le Katanga doit tenir ce Président.
Quand tu as, prends soin de ce que tu as entre tes mains. Quand tu perds ce que tu as, les Aduyis (ennemis) vont s’intéresser à ce que tu avais et que tu n’as plus. C’est un risque que tu prends en perdant ce que tu avais.

- Dernier message: il porte sur les réseaux sociaux.
Il y a un Président - de Bolivie, Evo Morales - très populaire qui n’avait jamais perdu une seule bataille politique, mais qui a perdu la dernière, celle du référendum. Il voulait un 4ème mandat mais le projet de révision a été rejeté par le peuple de Bolivie. Il manquait à Evo Morales quelques voix. Pourquoi? Des campagnes sévères sur les réseaux sociaux, Facebook, Twitter, YouTube, WhatSapp, etc.
Moralité: en démocratie, la guerre n’est pas seulement dans la rue, elle est aussi sur le Net. Nous n’avons pas le droit de laisser les réseaux sociaux aux seuls opposants.
Tous les mensonges sont débités sur les réseaux sociaux. Des images importées d’ailleurs voire d’une autre époque, des photos déformées pour atteindre l’homme au pouvoir.
Mettons-nous en alerte rouge. Empêchons la fausse parole de se répandre et d’influer sur l’opinion publique. Que chacun des Katangais, que chacun des Congolais qui se réclame de Kabila se dote d’un Smartphone et témoigne.
Je réclame des partisans sur les réseaux sociaux. Car le mensonge ne peut triompher!
Kabila Désir Asbl veut porter l’héritage de Kabila. Le présenter, le défendre.
Nous sommes les plus nombreux. Nous devons triompher.
Je vous remercie à tous.
Asanti Sana.
Merci Mingi.

Lubumbashi, Grande Salle de la Mairie,
17 juin 2016.
Tryphon Kin-kiey Mulumba,
Président de Kabila Désir Asbl.


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