A la tête de l’UDCO, Masangu a des ambitions
  • lun, 04/07/2016 - 11:18

L’ancien gouverneur de la Banque centrale du Congo Jean-Claude Masangu Mulongo a été officiellement investi président de l’UDCO (Union pour le Développement du Congo) en remplacement de Baudouin Banza Mukalay Nsungu, décédé samedi 14 mai à Kinshasa à 63 ans.
La cérémonie a eu lieu mardi 21 juin dans un pavillon du Pullman Grand Hôtel Kinshasa devant des notabilités du pays.
Jean-Claude Masangu Mulongo a réaffirmé l’appartenance de l’UDCO à la majorité présidentielle et réitéré le soutien de son parti au dialogue pour sortir le pays de l’impasse.

Cet ancien grand argentier congolais qui a battu tous les records à la tête de la banque centrale (près de 16 ans, 1997-2013) est l’un des «grands contributeurs» de l’UDCO qui compte six Députés nationaux et deux sénateurs et des ministres provinciaux. Peu avant le 40ème jour de la mort du ministre de la Culture et des Arts, Masangu sort du bois.

TRES COMBATIF.
Très combatif dans son allocution, il s’est laissé «interpeller par la chute des cours de nos principaux produits d’exportation ainsi que celle des recettes fiscales de l’Etat ayant entraîné d’importantes coupes budgétaires et une réduction significative de la croissance économique, une baisse sensible des réserves de change de la Banque Centrale du Congo et une dépréciation inquiétante du FC». Il s’est dit «préoccupé par la hausse des prix des produits importés en particulier des denrées alimentaires frappant ainsi de plein fouet les populations les plus vulnérables». Il «s’inquiète de la perte de confiance dans le système bancaire suite à la faillite probable de la BIAC et de la Fibank». Si le Congo «regorge de ressources minières, pétrolières, gazières et énergétiques, forestières et environnementales ainsi que d’avantages comparatifs sur le plan agricole et de la pluviométrie», le nouveau chef de l’UDCO se «propose d’affecter d’office une partie du produit de ces ressources aux investissements dans les infrastructures de transport des personnes et des biens, de transmission d’informations et de données ainsi que dans les infrastructures sociales touchant principalement à l’éducation et la santé».
Dans ce qui est sa première interview à la presse étrangère en l’occurrence à Jeune Afrique, il maintien sa veine, ne cache pas ses ambitions. «Je constitue une personne ressource pour mon pays. Depuis que j’ai terminé mon mandat à la tête de la BCC, j’ai observé pendant trois ans et j’ai constaté que le Congo fait face à des problèmes socio-politiques énormes. J’ai des idées pour contribuer à sortir mon pays de cette situation. L’UDCO m’a sollicité, m’a plébiscité pour que je vienne apporter ma contribution au pays. J’ai accepté et je vais tout d’abord m’atteler à redonner à ce parti la place qu’il mérite dans l’échiquier politique congolais. L’UDCO doit être reconnu au regard de son poids au Parlement mais aussi en raison de sa base électorale importante dans le Katanga. Nous voulons tous d’un Congo stable et en paix».
Sur le rôle qu’il compte jouer: «Je détiens un élément important, un atout capital. Je suis respecté à la fois au sein de la majorité au pouvoir et au sein de l’opposition politique. J’espère que mon statut me permettra de parler aux uns et aux autres et de faciliter ainsi la tenue du dialogue. D’autant qu’au fond, majorité et opposition, nous voulons tous d’un Congo stable et en paix. Seules les approches pour y parvenir nous opposent. Aussi suis-je issu de la société civile. J’ai dirigé la banque privée Citibank Zaïre avant la BCC et j’ai l’intention de me placer au dessus des clivages opposition-majorité».
Candidat à la présidentielle? «Il ne faut pas mettre la charrue devant les bœufs. Je viens juste de me lancer en politique. Je voudrais avant tout travailler pour rassembler les Congolais».
ALUNGA MBUWA.


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