Le dossier du faux certificat d’enregistrement au FPI en cache bien des pires
  • jeu, 09/01/2020 - 04:32

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1478|JEUDI 9 JANVIER 2020.

Il faut sans aucun doute féliciter le ministre des Affaires foncières, l’UNC-CACH Aimé Molendo Sakombi. Lui au moins a mis la main sur le pot aux roses - d’autres diraient la mafia - du Fonds de promotion de l’Industrie, FPI qui règne et continue de régner sans aucun doute à cette entreprise publique de l’état. Longtemps, son ancien Administrateur Directeur général Constantin Mbengele K. Thamuka aujourd’hui député national de connivence avec des banques commerciales, telle la TMB et d’autres, en avait fait son fonds de commerce, avec des faux paiements qui n’allaient jamais aux promoteurs, des rétrocomissions ne permettant jamais aux bénéficiaires sur papier de financements, de lancer des projets. Constantin Mbengele K. Thamuka réclamait des hypothèques sur des habitations mais ne faisait arriver les fonds par morceaux ou, par divers manèges, ne faisait jamais arriver les fonds. Que des procès dans les tribunaux qui lui permettent souvent, en passant par la corruption des juges, de sauver sa mise. Avec Tshisekedi à la manœuvre et les mises en place qui s’annoncent, les temps pourraient vite changer...

À ce jour, les différentes directions du Fonds de promotion de l’Industrie agissaient de connivence avec les différents cabinets de leur ministère de tutelle. Celui de l’Industrie. Ainsi, l’un d’eux se fit remettre en mains propres, par l’Administrateur-Directeur général Constantin Mbengele K. Thamuka la rondelette somme de US$ 500.000,00 (cinq cents mille dollars US). Invoquant la faiblesse de frais de fonctionnement reçus du Trésor public couvert par des services de Primature de connivence... Quand d’autres cabinets ministériels devaient se contenter des US$5.000/mois...
En contrepartie, le Directeur général pouvait bénéficier de la protection et de la couverture totales du ministre... dans des opérations mafieuses.
La cohabitation au Gouvernement a du positif. Si à l’Industrie c’est un membre FCC qui est placé, aux Affaires foncières, c’est un CACH qui règne. Fils d’un ancien dignitaire de Mobutu, Sakombi Molendo ne veut pas en entendre chanter... Résultat des courses: dans un contexte de à qui fera le mieux, à qui passera le mieux la rampe, les Affaires foncières plongent dans divers dossiers fictifs de financement des projets contre hypothèque qui n’est autre, dans le cadre du FPI, que le titre foncier, le titre de propriété appelé chez nous certificat d’enregistrement. Du coup, territoire réservé du ministère des Affaires foncières. Le 2 janvier 2020, le ministre Aimé Sakombi Molendo a annoncé qu’en date du 16 décembre, ses services avaient fait saisir par le Conservateur des Titres Immobiliers de la Gombe un «faux» certificat d’enregistrement portant le volume AW 331 et le folio 145 prétendument établi à la date du 24 août 1992.

LE FPI CITE
LE NOM ET EXPOSE MBENGELE.

Sur base d’un faux, déclare le ministre, une personne non habilitée et inconnue a pu conclure un contrat de prêt de US$ 1 million. En clair, cette personne s’est fait remettre, de connivence avec le Fonds de Promotion de l’Industrie, US$ 1 million dont sans aucun doute - c’est classique - plus de la moitié de ce fonds est revenue dans les comptes du D-G Constantin Mbengele K. Thamuka. Si «le promoteur» avait jamais existé...
Le ministre Aimé Molendo Sakombi a fait ce qui est en son devoir : il a demandé à la justice de se saisir de ce dossier afin d’établir les responsabilités pour qu’«à l’avenir pareil acte ne se reproduise plus».
Dans le viseur des médias et de l’opinion, la direction du FPI n’a pas attendu un jour de plus. Dès le lendemain 3 janvier, dans un long communiqué signé par sa cellule de communication, le Fonds de Promotion de l’Industrie se fend d’explications. Il ne dément rien, confirme curieusement de manière «incontestable», l’existence du dossier, donnant même des détails, des noms des personnes incriminées, estimant qu’«il est incontestablement établi qu’en date du 18 juin 2012, soit quatre ans avant l’arrivée de l’actuelle équipe dirigeante du FPI, le contrat de prêt numéro 806 du 8 juin 2012, avait été conclu d’une part, entre les établissements Dako AB représentés par Mme Colette Dako Abanangwe et d’autre part, par le FPI représenté par Monsieur Constantin Mbengele K. Thamuka, son ancien administrateur Directeur général».
Ce prêt, reconnaît le communiqué, d’un montant de 1.172.034.100 FC, soit plus ou moins US$1 million, avait été octroyé pour l’implantation d’une unité industrielle d’eau minérale à Bunia.
Plus, de très longues explications : «En couverture du prêt octroyé, la promotrice desdits établissements avait offert en hypothèque l’immeuble sis avenue Pumbu, n°3, dans la commune de la Gombe à Kinshasa, portant le n° 2386 du plan cadastral et enregistré sous le volume AW331 folio 145 du 24 août 1992. L’équipe dirigeante actuelle, en vertu du principe de continuité des services publics et dans sa vaste campagne de recouvrement forcé, a constaté que ce projet n’avait jamais été réalisé par la promotrice qui a opté pour la clandestinité. Pour ce faire, le FPI avait confié ce dossier à l’un de ses avocats conseils pour procéder au recouvrement de cette créance par toutes les voies de droit. A cet effet, les vérifications administratives d’usage aux fins de la réalisation de l’hypothèque ont malheureusement révélé que le certificat d’enregistrement repris ci-haut pour couvrir ce prêt est un faux. Des actions idoines sont menées concomittamment par les cabinets d’avocats du FPI pour retrouver la fugitive, et en procédant notamment à une mise en demeure à payer, signifiée en date du 3 septembre 2019 à la fugitive par l’huissier de justice près du tribunal de paix de Kinshasa Ngalierma; à un commandement préalable à la vente par voie parée signée en date du 23 septembre 2019; à une requête aux fins d’obtention d’une ordonnance autorisant la vente par voie parée de l’immeuble sus évoqué adressée en date du 6 novembre 2019 à Monsieur le Président du Tribunal de Grande Instance de Kinshasa Gombe.
En réponse de quoi, a été rendue, en date du 29 novembre 2019 l’ordonnance numéro 490/D.50/2019 autorisant la vente par voie parée dudit immeuble et désignant comme agent de vente le conservateur des titres immobiliers de la circonscription foncière de la Gombe.

MBENGELE MET EN ACCUSATION KITEBI.
à la requête du FPI, signification de l’ordonnance pré rappelée a été faite à l’agent de vente désigné en date du 3 décembre 2019.
Pour n’avoir pas trouvé de traces de l’immeuble à vendre dans son livre d’enregistrement, le conservateur des titres immobiliers de la circonscription foncière de la Gombe a confirmé que le titre émis au FPI est un faux. Le FPI recommande à la presse de s’abstenir des commentaires désobligeantes et partisans en laissant les organes judiciaires continuer les différentes procédures en cours». La question est de savoir si cette fameuse «Mme Colette Dako Abanangwe» existe et si jamais, pourquoi a-t-on attendu des années pour dénoncer le dossier ou si ce n’est pas un prête-nom, une complice dorée dans des opérations de détournement de fonds, de passe-passe courantes au FPI, ce qui ne permet pas à cette entreprise publique d’être utile à l’économie, à la Nation, au développement du pays. Constantin Mbengele K. Thamuka qui n’est pas né de la dernière pluie, dont le départ du FPI n’avait été que le fait d’un accident, fait monter en première ligne ses troupes qui ne manquent pas, contre la Direction générale actuelle de Patrice Kitebi Kibol Mvul - qui a dit «qui a des mains propres n’a pas de mains»? - de dossiers sales. Nombre de fonctionnaires du FPI gardent des attaches avec leur «regretté DG Mbengele, fils maison contrairement aux enfants bâtards, arrivés par des arrangements et qui vont partir, très peu soucieux de la survie de l’entreprise dès lors que seuls les fils maison ont une vision et un souci de l’avenir de cette institution contrairement aux jouisseurs qui font du n’importe quoi», accuse un texte au vitriol qui fait le buzz sur les réseaux sociaux.
Les signataires du texte accusent Patrice Kitebi Kibol Mvul mis sous pression et réclament son arrestation «pour avoir couvert des personnes impliquées dans des infractions pénales de faux et usage de faux voire de faux en écriture ou qui protègent des auteurs des faux et usage de faux». Ils estiment que Kitebi est de connivence avec son A-DG «qui n’est pas loin d’être parmi les commanditaires de cette salle besogne de soustraction de vrais certificats en les remplaçant par des faux dans le but d’effacer le crédit d’une protégée pour qui il était intervenu auprès des autorités du FPI de l’époque et pour qui il avait sollicité et obtenu un crédit complémentaire dont la garantie présentée posait déjà problème» après détection de faux documents par la Direction juridique.
ALUNGA MBUWA.


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