Le temps est venu de refonder la Majorité Présidentielle
  • lun, 14/12/2015 - 03:41

Ils demandent tous d’intégrer la Majorité. Il est grand temps!

S’agissant de gouvernance démocratique, la question récurrente que nombre de cartésiens continuent de se poser est la suivante: que fait l’opposition républicaine au sein du Gouvernement de la République - l’opposition républicaine dont le leader est le président du Sénat Léon Kengo wa Dondo, élu indépendant - si elle ne peut venir renforcer, consolider et stabiliser la Majorité politique au pouvoir à la peine?

DES PARTIS AU PORTILLON DE LA MAJORITE.
Certains leaders de cette opposition occupent des postes clé dans l’appareil de l’Etat. Ainsi est-il de Michel Bongongo Ikoli Ndombo, ministre du Budget avec rang de ministre d’Etat. Un poste clé au sein du Gouvernement de la République. L’homme est le bras droit du président du Sénat, secrétaire général de son parti UFC. Ses collègues UFC Albert M’Peti Biyombo et Franck Mwe Di Malila sont, vice-ministres, le premier aux Finances, le second à la Coopération et Intégration Régionale. Des positions clé. Il y en a d’autres. La vice-ministre à l’Intérieur, Mme Martine Bukasa Ntumba.
D’autres encore - dont les partis politiques ne sont pas représentés au Gouvernement - mais le sont ailleurs. A la territoriale notamment...
Le cas de l’ancien ministre sous le régime 1 + 4 José Makila Sumanda (qui remit l’offre de faire partie du gouvernement Matata II comme ministre des Affaires Sociales et Action humanitaire ne l’estimant pas valeureux à ses yeux mais qui s’en est mordu les doigts!) dont le parti occupe un poste de commissaire spécial du Gouvernement dans l’ex-province de l’Equateur...
Ces personnes participent à l’exercice du pouvoir d’Etat - exercice, selon l’esprit et la lettre de l’art. 78 de la Constitution de la République qui stipule: «Le Président de la République nomme le Premier ministre au sein de la majorité parlementaire après consultation de celle-ci (...) Si cette majorité n’existe pas, le Président de la République confie une mission d’information à une personnalité en vue d’identifier une coalition».
Du coup, elles ne sauraient être membres de l’opposition. Si, stricto sensu, cette catégorie de l’opposition ne fait pas partie de la majorité présidentielle comme membre à part entière, dans les faits, elle y est à tout le moins comme partisan à la coalition gouvernementale. C’est du pareil au même. Faisant partie de la coalition au pouvoir, l’opposition républicaine a cessé d’être membre de l’opposition. A la majorité au pouvoir - majorité présidentielle - d’ouvrir ses rangs en commençant par ses listes d’adhésion en y incorporant de nouveaux membres en premier lieu ceux de l’opposition républicaine qui n’ont eu de cesse de le demander...

LES CHOSES SE METTENT A BOUGER.
Le parti du président du Sénat partage une expérience de gestion avec la majorité. Il est d’office membre de la majorité. Dont de nombreux qui ne sont pas représentés au Parlement parce que battus aux élections ou créés au lendemain des élections. Mais le débat qui a cours dans le pays concerne-t-il le passé ou plutôt le futur? Inclusif - puisque déterminé ainsi par les Accords d’Addis-Abeba - ce débat ne devrait pas intéresser uniquement les partis politiques présents dans les Institutions; il intéresse tous les acteurs politiques du pays. Pourquoi la majorité n’estime-t-elle pas devoir prendre une initiative forte en ralliant ces groupes d’acteurs?
Certes, avec les dernières restructurations de la majorité - le départ du Dr (MSR) Didier Sadi Molisho emporté par la vague G-7 et l’arrivée du Dép. (AFDC) Joseph Kokonyangi - les lignes commencent à bouger. Mais il faut davantage.
La vérité est ce décalage entre l’élite politique du pays et la population congolaise. Les demandes extrêmes sinon extrémistes d’une frange de l’opposition sont loin d’être celles de la population. Cette opposition instrumentalise le pays, joue à lui faire peur, brandit le spectre de la rue, à défaut de tenir les scrutins aux dates échues quand en 2006, deux «glissements» ont été possibles...
Voilà le Congo retourné à l’époque du ministre d’Etat sénégalais Abdoulaye Wade sous Abdou Diouf. Appelé au chevet de la crise politique des années Mobutu, le futur président du Sénégal avait eu ces mots: «Jamais, je n’ai trouvé nulle part une opposition comme celle-ci. L’opposition congolaise est la plus bête du monde C’est au Sénégal que quelques années plus tard, des ténors de l’opposition se rendent pour se voir administrer quelques leçons et quelques techniques de vie... politique portés par un milliardaire américain d’origine hongroise et par des fondations allemande Konrad Adenauer et sud-africaine Brenthurst.
ALUNGA MBUWA.


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