Les Nzuzi wa Mbombo s’entre-déchirent sur un immeuble reçu en héritage du père défunt
  • mer, 12/02/2014 - 03:43

Pas question pour Cathérine Nzuzi wa Mbombo, apparemment prospère, de laisser s’envoler un bien de la masse successorale dont elle est héritière. Elle a saisi un juge de la Gombe en vue de récupérer un immeuble, situé dans la commune Barumbu, que lui aurait légué son défunt père et qu’un frère cadet aurait vendu, sans en avertir les autres membres de la fratrie.

La guerre des biens successoraux ne loge seulement pas dans des familles dépourvues. Les cours et tribunaux enregistrent autant de dossiers dans lesquels, des familles présentées sous la IIème République comme richissimes s’entretuent pour des biens qui, parfois ne représentent rien. Le cas de Cathérine Nzuzi wa Mbombo en fait partie. Qui fut tout sous le regime Mobutu. Gouverneur (de la ville de Kinshasa, Bas Congo, etc.), elle fut aussi la compagne de l’un des homes forts du Mobutisme, Kithima Bin Ramazani, puissant secrétaire général et ideologue du MPR, parti-etat, qui lui donna une fille, Annie Kithima Badjoko avant de se fâcher avec certains bonzes du mobutisme, en tête VTP, Vunduawe Te Pemako, notamment à propos de l’héritage du parti-état.
Aînée de sa famille, cette dame connue pour son intransigeance, a saisi un juge de la Gombe en vue de récupérer un immeuble qu’elle prétend appartenir à son défunt père Henri Nzuzi.

SOMMER DE RENDRE L’ACTE.
Qui a été vendu par un frère cadet sans titre ni droit. L’immeuble appartenait encore à l’ensemble des héritiers, articule la grande dame de la IIème République.
Les faits remontent à 1977. Après la mort de leur père en 1977, explique Nzuzi wa Mbombo dans son acte d’accusation, sieur Nzuzi Tshikangu, son frère cadet, va au courant de la même année, à l’abri de tous les autres héritiers, faire devant le Conservateur des titres immobiliers, une «fausse» déclaration de perte de certificat d’enregistrement (volume 136 folio 138) de l’immeuble appartenant à leur défunt père mais devenu du fait de la mort de ce dernier, un bien de la masse successorale.
«Que devenu propriétaire par ces moyens frauduleux, Nzuzi Tshikangu vendit la maison de la succession de son feu père à Monsieur Madimba Tshikala», explique Nzuzi wa Mbombo dans son assignation introduite le 8 janvier. Ainsi devenu propriétaire de cet immeuble, Tshikala va obtenir un certificat d’enregistrement (volume A 168 folio 50). Alors que, soutient Nzuzi wa Mbombo, cette maison reste jusqu’à preuve du contraire, un bien indivis. C’est dans ce contexte que la dame se plaint devant le Conservateur des titres immobiliers.
Après s’être rendu compte qu’il était «trompé» et induit en «erreur» par Nzuzi Tshikangu, le Conservateur va en février 1978 à travers une lettre, sommer Madimba Tshikala de rendre le certificat d’enregistrement qu’il détenait sur cet immeuble. Mais Madimba reste de marbre.
«Que dans le souci de couvrir la fausseté entachant ce certificat d’enregistrement volume 164 folio 62 devenu caduc, M. Madimba Tshikala sous prétexte fallacieux, céda la maison à son fils Muyamba Tshiani, qui, à son tour, obtient le certificat d’enregistrement volume A 179 folio 151 établi le 17 mars 1980», affirme Nzuzi wa Mbombo.
Qui, s’est finalement décidée d’assigner devant le tribunal, son frère cadet et la personne à qui il a vendu cet immeuble, à savoir Madimba Tshikala.
Objectif: obtenir l’annulation de la vente conclue entre ces deux personnes.
Ainsi, en mars 1980, le tribunal, dans un jugement, ordonne l’annulation de ce contrat de vente. Non contents, Nzuzi Tshikangu et Madimba Tshikala vont interjeter appel contre cette décision. A ce jour, l’immeuble est toujours occupé par une certaine Kapinga Madimba de la succession de sieur Madimba, décédé par ailleurs. Pour Nzuzi wa Mbombo, nulle mutation ne peut être opérée après remise au Conservateur du certificat à le remplacer. Et que c’est dans le délai qu’elle avait initié sa demande qui, d’ailleurs, affirme-t-elle, l’avait été acceptée.
Dans son actuelle action judiciaire, introduite depuis le 8 janvier, Nzuzi wa Mbombo sollicite du tribunal de grande instance de la Gombe, le déguerpissement de Kapinga Madimba et toutes les personnes qui occupent l’immeuble querellé.
Ainsi, elle attend de ce tribunal, de rendre par voie de même jugement, cet immeuble à la succession Henri Nzuzi dont elle fait partie.
Par ailleurs, Nzuzi wa Mbombo demande au juge, la condamnation de cette dame à des dommages et intérêts qu’elle évalue à 250.000 dollars.
PAJOLA MUMBEMBE.

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