Les ports illégaux vont devoir dégager
  • lun, 31/08/2020 - 23:18

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1497|LUNDI 31 AOUT 2020.

Tous les ports illégaux seront immédiatement fermés et les opérateurs traduits devant la justice pour des «sanctions exemplaires et appropriées», a annoncé le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo vendredi 28 août au conseil des ministres.

Face à cette situation jugée «inacceptable», le Chef de l’Etat a chargé le Vice-Premier ministre de l’Intérieur, à son collègue des Transports ainsi qu’au Vice-ministre de la Justice faisant fonction de titulaire, de dresser un rapport circonstancié sur cette question à la prochaine réunion du Conseil des ministres.

JOUR APRES JOUR.
Le Président de la République a rappelé la réglementation en vigueur qui encadre l’activité des ports. Ceux-ci sont traditionnellement considérés comme des « ports services», où l’autorité portuaire s’occupe de tous les services opérationnels relevant du port.
Le constat dressé est que de nombreux ports privés sont créés en toute illégalité et fonctionnent en marge de la légalité et des principes régissant le domaine public de l’Etat. Le Président a souligné que cette situation porte gravement atteinte au monopole de gestion et d’exploitation des ports dans le bief maritime du pays accordé à la SCTP, ex-ONATRA, la Société Commerciale de Transport et Ports par l’Ordonnance n° 71-307 du 3 décembre 1971. «Ce texte permettait à celle-ci de gérer jadis 90% de tous les frets maritimes congolais.

La SCTP a aujourd’hui, perdu sa compétitivité depuis la mise en opération des ports privés susvisés». Plus grave : « Dans la plupart de cas, les opérateurs de ces ports privés ferment tout accès aux différents services publics, notamment la police, la douane, la quarantaine, etc. » et font des débarquements des marchandises notamment en provenance de l’étranger de jour ou de nuit en toute illégalité. Sont souvent visées : des personnalités hier intouchables car proches de l’ex-président de la République Joseph Kabila Kabange qui avaient créé également leurs propres agences en douane. La mesure a été chaleureusement saluée à l’ex-ONATRA.

Il paraît de plus en plus évident, jour après jour, que le pays s’affirme engagé dans un processus de normalisation de gouvernance par la restauration de l’état de droit. Ce qu’ont applaudi dans leur lettre par une dizaine de sénateurs américains James Elroy Risch, Robert Menendez, Marco Rubio, Benjamin L. Cardin, Ted Cruz, Christopher A. Coons, David A. Perdue, Tim Kaine et Cory A. Booker.

Le 17 août, ils ont signé une lettre de trois pages adressée au Secrétaire du Trésor Steeve T. Mnuchin et au Secrétaire d’Etat Michael R. Pompeo sollicitant leur implication dans la normalisation de la situation au Congo en prévision des élections démocratiques de 2023. Ils appellent l’administration Trump à aider le Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à se débarrasser du système de corruption hérité de l’ancien régime Kabila.

Le Président Tshisekedi dit son admiration de ce courrier qui souligne les avancées historiques enregistrées au Congo depuis son entrée en fonction dans des domaines de liberté, de droits de l’homme, de la bonne gouvernance, selon un texte publié sur le compte Twitter de la Présidence de la République.
avec AGENCES.


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