Sesanga appelle le Chef de l’Etat à changer de cap
  • mar, 12/05/2020 - 05:24

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1485|MARDI 12 MAI 2020.

Comme à son habitude, Delly Sesanga Hipungu Dja Kaseng Kapitu n’a pas botté en touche. Invité le week-end dernier de l’émission hebdomadaire TopPress de Christian Lusakueno diffusée sur sa radio TopCongo, l’élu de Luiza en province du Kasaï Occidental qui déclare avoir voté à la dernière Présidentielle pour le candidat du CACH Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo et n’être pas membre de Lamuka, la plateforme de l’ancien gouverneur du Katanga Moïse Katumbi Chapwe, n’a mâché aucun mot.

Il a parlé d’un «Etat congolais aujourd’hui en faillite, en cessation des paiements» et qui fait face à une «crise profonde», dispose d’un budget «mal conçu» que lui Sesanga a retoqué lors du vote au Parlement, qualifiant le programme des 100 jours du Président de la République de «déconfiture dans sa conception, son suivi et son exécution».

APPEL A DES «MESURES ENERGIQUES.
A cette émission diffusée samedi 9 et dimanche 10 mai, le député, avocat de son état, ancien mandataire et ancien ministre du Plan du Gouvernement 1+4 alors cadre du MLC de Jean-Pierre Bemba Gombo, a qualifié l’ordonnance présidentielle portant création de l’agence anti-corruption d’anti-constitutionnelle qui doit être rapportée.
Il a critiqué vertement «la gouvernance actuelle», de même que le Cabinet du Président de la République éléphantesque, composé de plus de 880 membres.

Il a appelé à la prise des «mesures énergiques, dès aujourd’hui» par le Président de la République partant du principe que «l’homme est capable de tout», en dépit du temps qui reste, appelant à «plus de rythme, plus de clarté, à ne pas tomber dans les travers, à changer le cap». Celui qui est aujourd’hui à la tête de son parti l’Envol a expliqué que le président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo aurait dû tirer profit des «leçons d’expériences passées».
Dans ce qui est une véritable saillie de critiques, Sesanga a attaqué la validation séparément de l’état d’urgence par les deux chambres législatives alors que cette procédure aurait dû, à ses yeux, se dérouler dans le cadre d’un Congrès. Ce qui a surpris plus d’un, la Constitution de la République ne le prévoyant pas.
ALUNGA MBUWA.


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