Le Soft International veut saluer le monument de la presse congolaise
  • jeu, 22/10/2020 - 18:16

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1504|JEUDI 22 OCTOBRE 2020.

Il a décidé de le saluer sous forme de reconnaissance publique nationale et professionnelle. Le Professeur Tryphon Kin-kiey Mulumba projette, avec le groupe de médias FPG éditeur du Soft International, un BiGEvent au cours duquel sera présenté aux jeunes, à ceux qui ne savent pas, celui qui est le monument vivant de la presse congolaise, le Patriarche Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda.

Patron du très prestigieux quotidien «Le Progrès», immense signature des années Zaïre, Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda fut, des années durant, à la tête de l’un des quatre titres emblématiques paraissant à Kinshasa avec «L’Etoile du Congo», «le Courrier d’Afrique» (Courraf) et «la Tribune Africaine».

REGIME D’AIDE A LA PRESSE ET LA GRANDE REFORME.
Avec l’annonce du régime de l’authenticité zaïroise, les quatre titres prennent des appellations à consonance locale.
«Le Progrès» devient «Salongo» (le travail érigé en vertu par Mobutu à son retour de Chine où il rencontre le Grand Mao Tsé Toung), «L’Etoile du Congo» de Bondo Nsama prend le nouveau titre de «Myoto» (les étoiles).

Lors de l’une de ces réformes - voulant mieux canaliser le régime d’aide à la presse - «Salongo» du très rigoureux Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda, fusionnait avec «Myoto» en conservant le prestigieux nom «Salongo» trouvé par Raphaël Mpanu-Mpanu Bibanda quand celui-ci faisait ses adieux à la profession, immédiatement happé par la politique en allant siéger dans les hautes instances du parti-Etat, le MPR. Et, en même temps, «La Tribune Africaine» d’Essolomwa Nkoy Elinganga avalait le géant «Courrier d’Afrique».

Que deviennent les équipes de «Salongo» («Le Progrès») qui siégeaient sur la belle rue de l’Ecole en plein centre bourdonnant des affaires qui donne d’un côté sur l’ambassade américaine et de l’autre sur le boulevard du 30 Juin? Elles allaient rejoindre leur nouveau QG, la 7ème à Limete où logeait «L’Etoile du Congo» («Myoto»).

Avec cette fusion, «Salongo» perdait sa marque de fabrique «Le Progrès» pour adopter celle du défunt «Myoto» même si le titre «Salongo» («Le Progrès») était conservé, d’ordre de Mobutu. De même ses signatures dont celle au pied du texte des «les Tablettes de Raphaël Mpanu-Mpanu» paraissant à la dernière page de couverture, une fois par semaine dans l’édition du week-end qui furent LE must de l’élite des années Zaïre.
Véritable trouble ! Traumatisme !

Patron de l’édition du week-end de «Salongo» («Le Progrès»), Tryphon Kin-kiey Mulumba réagit contre cette réforme et préfère aller planter le choux dans son village de Kitoy, à Masi plutôt que de rejoindre une équipe dans laquelle il ne se reconnaîtrait pas en perdant sa marque d’origine. Entre les deux principaux quotidiens de la ville, aucune ressemblance en effet. L’un destiné à l’élite intellectuelle - «le journal de qualité» comme cela a été conçu par les pères fondateurs de la presse moderne, dès la naissance de l’imprimerie, Gutenberg, Renaudot, De Girardin, l’autre consacré au grand au public.

Qui ignore les faits divers qui ont fait la fortune de «l’Etoile du Congo»? L’un c’est «Le Monde», l’autre «France Soir». C’est sur insistance de Bondo Nsama que Tryphon Kin-kiey Mulumba se résout de revenir à Kin et de rejoindre le nouveau groupe de presse. Il s’y fait confier par son nouveau patron les mêmes responsabilités que celles assumées jadis chez Mpanu-Mpanu et reçoit toute liberté de conduite. Bondo Nsama a connu en effet cette édition Hebdo du «Progrès».

Problème : comment Kin-kiey, arrivé du village, a atterri rue de l’Ecole et comment il y fut accueilli et présenté par Mpanu Mpanu lui qui était encore élève étranger du Collège belge Albert 1er de Kalina (Gombe) qui, alors, n’accueillait que les enfants des blancs ou ceux issus de la nouvelle bourgeoise nationale? Dès le premier contact, «le Vieux Raph» lui décèle un grand destin, en fait l’annonce.

Lui qui n’avait jamais pensé faire ce métier, comment le chemin de la rue du Louvre - la grande école française de Paris qu’il appelle familièrement «une auto-école» d’où sont sortis et sortent les plus grands de la presse en France - s’ouvre à lui, à lui seul, fils de Kinshasa, à y être admis par concours comme boursier du Gouvernement français.

L’Histoire raconte que vite KKM a eu envie d’aller voir ailleurs. KKM ou KKMTRY doit sa reconnaissance à ce Père professionnel qu’est «le Vieux Raph» qui lui a donné son premier emploi, lui a permis d’être ce qu’il est aujourd’hui. Une structure en charge d’organisation des événements a reçu mission de faire une proposition.


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