Matata II, les quatorze qui rempilent
  • mar, 16/12/2014 - 02:05

Compétence, confiance - et,… chance -, fidélité, loyauté, combativité, donc poids politique, ont pesé dans le maintien ou non dans une équipe remaniée très disputée.

Ils ne sont que quatorze (treize ministres et une vice-ministre) qui ont eu le droit de rempiler dans l’équipe Matata version II. Un vrai tsunami est passé sur le cabinet sortant critiqué comme sans doute jamais malgré des résultats incontestables.
Ça donc saigné fort et même très fort! Y’a-t-il eu mauvais casting au départ qui a fini par être rattrapé par des réalités politiques et congolaises en faisant faire naufrage au dream team?
C’est oublier que ceux qui sont partis n’ont pas tous démérité. Voilà qui pose la question de formation des équipes... «J’ai aligné ça, je mérite ceci et réclame ça!». En politique, il n’y a jamais de mathématique.
«J’ai aligné ça, je mérite ceci et réclame ça!». On n’est pas chez le chaland, tout est à l’appréciation et à la discrétion (le pouvoir discrétionnaire non discutable) du conducteur d’hommes qui tient compte de moult intérêts! A prendre ou à laisser et on s’en va!

FIDELITE ET POIDS POLITIQUE.
Si la politique est l’art de gouverner un Etat, elle est un exercice solitaire qu’use - depuis la nuit des temps - le monarque. Quand celui-ci doit prendre une décision, il s’isole et interroge sa conscience. Généralement, il ne dispose que d’une balle dans le chargeur. C’est là le mérite des grands chefs à qui il leur revient d’ajuster le tir afin de ne pas rater le cible!
En politique, tout est changeant. Ce qui est vrai hier peut ne pas l’être aujourd’hui ou l’être moins. Les priorités bougent sans cesse... On dit que la politique est dynamique.
En l’espèce, le Président de la République avait fait une promesse - qu’il avait qualifiée, réunion après réunion dans sa ferme de Kingakati, discours après discours, de «décision» arrêtée. Au final, il a tenu parole.
Résultat des courses: sur les vingt-sept ministres qu’ils étaient à leur nomination, le 28 avril 2012, la bourrasque n’en a laissé que peau de chagrin sur son passage. Si dans leur grande majorité, les rescapés ont conservé leur portefeuille, nul n’a accédé à l’espace capitonné - le Kern. Ni Vice-premier ministre, ni ministre d’Etat!
Restent que compétence, confiance - et,… chance -, fidélité, loyauté, combativité, donc poids politique, ont pesé dans le maintien ou non dans une équipe remaniée très disputée.
Tous les chefs de partis politiques siégeant au Bureau politique de la majorité présidentielle rempilent dans Matata II - signe du poids politique qu’ils représentent comme de l’importance de cet organe dirigeant de la Majorité présidentielle où on siège sous le régime du bénévolat. On ne le sait pas toujours que cela est bon de le signaler...
A une étape aussi cruciale de la vie politique de notre pays et du Continent, si le Congo fait face à une guerre, il importe qu’il aligne des combattants véritables.
Ainsi en est-il de Raymond Tshibanda Ntunga Mulongo maintenu aux Affaires étrangères; de Tryphon Kin-kiey Mulumba qui passe d’un secteur technique (Postes, Télécommunications, Nouvelles technologies de l’Information et de la communication où il laisse de la trace) au domaine de souveraineté, les Relations avec le Parlement). De même Lambert Mende Omalanga qui garde la Communication mais perd les Relations avec le Parlement et l’Initiation à la Nouvelle citoyenneté (celle-ci héritée par Maker Mwangu Famba) qui l’arrime à l’Enseignement Primaire, secondaire et professionnel.

TECHNICITE AUSSI.
Puis, un autre membre du Bureau politique - Modeste Bahati Lukwebo - qui abandonne le Travail, l’Emploi et la Prévoyance sociale pour l’Economie.
Deux autres membres du Bureau politique qui conservent le maroquin: Baudouin Banza Mukalayi - homme de culture et des arts - resté à la Culture et aux Arts (mais perd les Sports et Loisirs) et le Dr Félix Kabange Numbi maintenu à la Santé publique.
D’autres ministres non membres du Bureau politique, qui rempilent: Mme Louise Munga Mesozi maintenue au Portefeuille qui pilote une délicate réforme de l’Etat; Maker Mwangu Famba qui garde l’EPSP où il donne la preuve de sa connaissance de l’organisation sans histoire des examens d’Etat; Jean-Claude Kibala à la Fonction Publique; Fridolin Kasweshi aux Infrastructures mais lègue à Omer Egwake (MLC-opp.) l’Aménagement du Territoire, Urbanisme et Habitat; Martin Kabwelulu aux Mines; et Crispin Atama Thabe à l’Energie et aux Ressources Hydrauliques.
R. MATOTU.

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