Soudain, le Congo plonge dans la grande anxiété
  • ven, 20/03/2020 - 03:38

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1484|VENDREDI 20 MARS 2020.

Directeur général de l’OMS, Organisation mondiale de la santé, l’Ethiopien Tedros Adhanom Ghebreyesus a eu des mots qui glacent littéralement son auditoire africain: «Mon Continent devait se préparer au pire».

QUATORZE CAS DECLARES A KINSHASA.
Lors d’une conférence de presse virtuelle mercredi 18 mars, le patron de l’OMS a aussi qualifié le nouveau coronavirus d’«ennemi de l’humanité» et a lancé un avertissement à l’Afrique. «L’Afrique devrait se réveiller, mon continent devrait se réveiller. Le meilleur conseil pour l’Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd’hui», a aussi lancé le médecin éthiopien ajoutant que plus de 200.000 cas dans le monde avaient été signalés à son organisation et plus de 8.000 personnes ont perdu la vie, dont un enfant.
«Ce coronavirus constitue une menace sans précédent, a ajouté le patron de l’OMS. Mais c’est aussi une occasion sans précédent de nous rassembler contre un ennemi commun, un ennemi de l’humanité».
L’Afrique a été tardivement affectée par la pandémie, mais le nombre de cas a rapidement augmenté. Mardi 17 mars avant minuit, le continent comptait 462 cas sur l’ensemble du continent. Quant à la RDC, au jeudi 19 mars, le pays comptait 14 cas déclarés parmi lesquels des officiels, dont un membre du Gouvernement, la ministre de l’Economie Acacia Bandoubola et des membres de son entourage familial et politique. Ce qui fait monter tension et anxiété au sein de la population.
«Nous sommes désormais passés de la phase de cas importés à celui des cas contaminés» localement, a déclaré le ministre de la Santé, l’UDPS Dr Eteni Longondo.Étant donné la façon dont COVID-19 s’est propagé si brutalement en Europe, en Amérique du Nord et en Asie, il était quelque peu surprenant que le continent africain - où la plupart des pays ont des liens commerciaux et de voyage étroits avec la Chine (épicentre de l’épidémie) - soit relativement indemne par rapport aux autres.
Professeur à l’Université d’Edimbourg, Mark Woolhouse a eu ces mots à l’hebdomadaire britannique vieux de 1956 qui paraît aussi aux Etats-Unis et en Australie, New Scientist Magazine, que l’Afrique n’était «pas du tout à la hauteur des épidémies que nous avons vues dans des endroits comme l’Iran ou l’Italie. Même si aucun cas n’était signalé, les effets mortels d’une pandémie auraient déjà fait des ravages dans le pays. Il sera toujours possible de rater des cas et cela a toujours été admis au Royaume-Uni. S’il y avait des épidémies majeures, de l’ampleur que l’Italie ou l’Iran ont connues, partout en Afrique, je m’attendrais à ce que ces décès soient bien au-dessus du radar à l’heure actuelle».
D. DADEI.


Related Posts

About author

Portrait de D. DADEI