Dans les communes de Kinshasa et Barumbu, forte dégradation de la voirie
  • jeu, 05/12/2019 - 03:13

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1474|JEUDI 5 DECEMBRE 2019.

Reliant les communes de Barumbu et de Kinshasa, les avenues du Marché, du Bas-Congo, de l’Action, de Rwakadingi et du Kasaï à Kinshasa vont-elles survivre après la saison des pluies et une vague de pluies diluviennes qui font rage ces derniers jours dans la Capitale? à la hauteur de l’avenue du Bas Congo à proximité des dépôts pharmaceutiques et la grande boutique indienne Shalina, c’est un vrai parcours du combattant pour véhicules et motos.

«FATSHI BETON» AU SECOURS.
Pas un véhicule n’emprunte cette artère parsemée de nids de poule, de boue, de mares d’eau, etc. Plus loin, des flaques d’eau avoisine un poste de police - S/CIAT - abrité dans un conteneur.
«La pluie diluvienne du 26 novembre a empiré la situation: il y a maintenant des plus grandes stagnations d’eau et les moustiques sont au rendez-vous», raconte un riverain, Phénomène Danny Kumbu, «jeune coopérant» au Grand Marché. Auparavant, poursuit-il, les véhicules circulaient sans difficultés. Désormais, chose impossible…
Les riverains de Barumbu et Kinshasa tentent de se prendre en charge mais ils ne peuvent aller loin. Sur l’avenue de l’Action, un petit pont éphémère à base de cartons et de planches de bois est en place. Il aide les véhicules et piétons à traverser la rue sans trop de dégâts. Coût de la traversée : CDF 100 par piéton et CDF 200 par véhicule.
«Nous avions pris l’initiative de nous mutualiser pour réhabiliter notre avenue. Mais, nous ne pouvons aller loin avec le trafic de la police de circulation routière (PCR). Plutôt que de connaître un échec, nous appelons «Fatshi Béton» (nouveau nom amical du Chef de l’Etat congolais Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo) à tourner son regard vers ce fléau routier qui pourrit le Grand Marché de Kinshasa», a expliqué le jeune coopérant.
«Je suis une vendeuse de très longue date au Grand Marché de Kinshasa (le long du croisement des avenues Bas-Congo et de l’Action). Ce commerce est mon gagne-pain. Certaines de mes clientes venaient en voiture acheter mes produits mais hélas! Depuis que la route s’est détériorée, j’éprouve d’énormes difficultés à écouler mes produits», déplore une commerçante, Elisée Mbanza.
«J’ai l’impression que les autorités de la ville de Kinshasa ne se soucient plus de ces avenues. Nous sommes en plein centre-ville. Il y a dix ans que j’habite la commune de Barumbu. J’ai vu ces artères se dégrader progressivement sans que l’on intervienne pour leur survie», se morfond Patrick Ramazani, un motocycliste. «Ces directions pourtant relient trois communes de la ville de Kinshasa notamment : Barumbu, Kinshasa et Gombe», ajoute-t-il.
Une route asphaltée, poursuit-il, a besoin d’être entretenue. Dès que commence la dégradation, le Gouvernement, par le biais de l’OVD, Office des Voiries et Drainages devrait prendre des mesures pour stopper cela, a-t-il suggéré.
Déborah Mangili.


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