Ligne de front
  • jeu, 28/03/2019 - 04:53

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le président de la Céni ne pourra plus faire la moindre transaction en dollars.
Dura lex sed lex, dure est la loi, mais c’est la loi. Blacklisté déjà par Washington - interdit de séjour sur le territoire américain par un acte du Département d’Etat américain, ministère des Affaires étrangères - Nangaa a été rattrapé par le Trésor américain (ministère des Finances) qui lui interdit de toucher un dollar ($) américain et le Trésor américain interdit quiconque (privé, homme d’affaires, banque, etc.) de traiter avec Corneille Nangaa Yobeluo dans la devise US. En clair, le président de la Centrale électorale nationale indépendante qui a fait disparaître 100 millions US$ au moins dans son processus électoral, n’a plus le droit de signer un chèque en US$ sous peine d’être poursuivi par la justice américaine. Il en va de même de son vice-président Norbert Basengezi Kantintima et du fils de celui-ci au nom bien sonné, Marcellin Basengezi.

INDEXE
PAR TOUTES LES BANQUES $US.

Outre cela, les avoirs Nangaa sont gelés, lit-on dans un communiqué du Département du Trésor américain tout comme ceux de Norbert Basengezi et de son fils Marcellin Basengezi mène grand train de vie.
Pour Washington dont on connaît la puissance dans la disposition d’informations ultra-sensibles, Nangaa et ses deux compères «ont gonflé de $US 100 millions les coûts du contrat de la machine à voter (...) fonds détournés et destinés à financer les opérations électorales» et à corrompre des animateurs des Institutions outre qu’une «partie de de l’argent aurait servi à l’enrichissement personnel des concernés».
Conclusion immédiate: aucune banque sur terre ne saura plus jamais travailler avec ces trois personnes. On rappelle comment des banques européennes, telle BNP Paribas, ont été ces dernières années sanctionnées par la justice américaine, condamnées à payer des sommes record et ont fini par rendre les armes. Condamnée en avril 2016 par un tribunal de New York, pour «falsification de documents commerciaux» et «collusion», BNP Paribas plaide coupable de deux chefs d’accusation avant de payer une amende de près de $US 9 milliards aux Etats-Unis.
Quant à la Deutsche Bank, citée dans la crise des subprimes, elle fut contrainte en septembre 2016 de payer aux autorités américaines une amende de $US 14 milliards. BNP Paribas était poursuivie pour avoir facilité des milliards de US$ de transactions avec le Soudan, l’Iran et Cuba, enfreignant ainsi l’«International Emergency Economic Powers Act», loi fédérale américaine de 1977 qui autorise le président des Etats-Unis à restreindre les relations commerciales avec certains pays.
T. MATOTU.


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