A Limete, CDCO, chambre froide inconnue, pollue l’environnement
  • mer, 19/02/2020 - 07:27

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1482|MERCREDI 19 FEVRIER 2020.

Guère reprise sur la liste des industries agroalimentaires, parmi une dizaine que compte le pays, inexistante dans celle qui regroupe une cinquantaine de chambres froides de la catégorie chambres froides professionnelles de Kinshasa, la Compagnie de distribution au Congo, CDCO, propriété d’un sujet libanais implantée depuis 2018, et qui fournit de la viande congelée, pourrait être une entrave à la bonne circulation des eaux de pluie. Donc un problème pour l’éco-système. En cas de pluie diluviennes, seuls les véhicules de hauteur arrivent à passer les mares d’eau laissées par dame la pluie devant cette usine. Ni véhicules Mercedes et ni Toyota de marque IST, ni moto, ni piétons, ne saurait s’y hasarder.

DOMMAGE, LIMETE A CESSE D’ETRE
À Kinshasa, on incrimine les équevilles d’être à la base des inondations et de la destruction de l’asphalte sur les routes. On les accuse régulièrement de boucher des tuyaux de canalisation. That’s the true, but not the same everywhere ! À la cinquième rue, quartier industriel à Limete, c’est une dalle bétonnée de deux mètres et demi, appartenant à la grande chambre froide libanaise qui cisèle le caniveau et bloque tout écoulement d’eau. Pourquoi? Nul ne le sait ! N’y a-t-il pas eu possibilité de faire passer cette dalle par-dessus le caniveau à la place de sectionner ce dernier ?
Ilunga, un des chauffeurs de taxi Toyota IST (appelé Ketch) fait du taxi express dans ce coin. Il ne cache pas son mécontentement. «Nous sommes nombreux à faire du taxi express ici. Les femmes commerçantes nous affrètent pour le transport de leurs marchandises dans différentes destinations. Mais à chaque fois qu’il pleut, il nous est difficile de réaliser les courses sur ce tronçon. L’eau pénètre dans le moteur avec risque d’une grosse passe». Abrité sous un parasol, le long du mur du couvent catholique, en diagonale de la CDCO, ce sexagénaire déplore la négligence du Gouvernement comme l’absence d’initiative des entreprises riveraines. «Limete a bien changé. Le quartier industriel d’hier n’est plus ! J’ai installé ma petite affaire de cordonnerie en 2019. Ce métier est mon gagne-pain. Malheur quand il pleut. Car il m’est impossible d’exercer une quelconque activité. L’eau n’en fait qu’à sa tête. Elle inonde les parages. Les caniveaux censés évacuér l’eau sont sectionnés voire même bouchés. Au niveau de deux chambres froides, ils sont sectionnés par des dalles à l’entrée des usines, et, à l’approche du couvent, ils sont bouchés par les immondices comme le veut la tradition kinoise». Puis : «Ces fournisseurs des meats peuvent initier des actions comme jeter les caillasses comme certaines sociétés l’ont fait à la 14ème rue afin d’éviter les inondations et une détérioration approfondie des voies», suggère ce cordonnier.
Cheffe de rue et riveraine depuis 40 ans, Stéphanie Buale s’apitoie sur le sort tragique que subit sa ruelle. «Ces débordements d’eau ne sont pas une première. Ils datent de plusieurs années. À la base, manque de canalisation d’eau. Depuis la literie Sweet Dream passant par FAB Congo, une entreprise de production de semoule jusqu’au couvent catholiques des Capriciens, les tuyaux de canalisation ne poursuivent pas leurs courses jusqu’à la rivière Kalamu. Ils sont soit sélectionnés, soit bouchés, soit inexistants. Conséquence : nos maisons sont inondées», explique la cheffe.
«En tant que cheffe d’avenue, j’ai beau initier des travaux de salubrité «Salongo», cela ne réussit guère par manque de matériaux. Les riverains peuvent répondre à l’invitation, mais où sont les gangs, les pelles, les râteaux, les bottes en caoutchouc, etc.?»
DEBORAH MANGILI.


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