Crise à l’UDCO, Masangu qui s’en va promet de rebondir
  • lun, 21/08/2017 - 07:04

Il voulait conduire à des victoires le parti de feu Banza, c’est loupé.

Intronisé avec pompe le 21 juin au chapiteau du Grand Hôtel Kinshasa Pullman comme au bon vieux temps où il trônait à la tête de la Banque Centrale du Congo, Jean-Claude Masangu Mulongo a jeté l’éponge un an plus tard, quasi jour pour jour, le 16 août 2017. On en sait pas encore grand-chose sur ce départ qui marque, pour Masangu, la perte d’une bataille. Mais un groupe de fondateurs mené par le Député Joseph Mudumbi (Sud-Kivu), ancien ministre au Portefeuille du régime 1+4, rejoint par nombre de notables du Katanga avait juré la perte de l’ancien Gouv’. Habitué de combats, l’homme qui avait battu tous les records de longévité à la tête de la Banque Centrale - près de 15 ans - s’était dit, à son tout, décidé de mâter la fronde.
Dans un communiqué daté du 16 août dont copie au Soft International portant sur sa «démission de l’Union pour le Développement du Congo», Masangu écrit: «Camarades,
Suite au décès de Banza Mukalay Nsungu, Autorité Morale et Président du parti politique l’Union pour le Développement du Congo (UDCO), survenu le 14 mai 2016, et suite à la demande insistante des membres fondateurs et autres hautes instances dirigeantes du parti, j’avais accepté d’honorer la mémoire de l’illustre disparu en acceptant la présidence de l’UDCO».

«NOUS NOUS REVERRONS»!
«Une fois investi selon les statuts et le règlement intérieur qui régissent l’UDCO, ma vision politique ainsi que ma rigueur de gestion et mon plan de restructuration et de modernisation du Parti n’ont pas rencontré l’assentiment de certains hauts cadres ambitieux à la recherche de postes. Par conséquent, cela a créé un climat malsain entretenu et soutenu qui vient d’aboutir à une scission du Parti, chose qui, pour moi, n’est pas acceptable. Ainsi, afin de mettre définitivement fin aux divisions ainsi qu’aux déchirements internes entre Camarades et de faciliter une réconciliation sincère et durable entre les différentes factions mais aussi et surtout de sauvegarder l’unité du Parti, j’ai décidé pour des raisons d’honneur et de dignité de vous présenter ma démission à dater de ce jour et de retrouver ma liberté» (...).
Une situation que nul n’aurait imaginé quand Masangu avait pris la tête de ce parti en promettant de repartir à la bataille en le hissant dans le peloton de tête de la Majorité Présidentielle. Mais mi-juin, 14 fondateurs sur 16 avaient signé sa «destitution».
L’entrée en scène du Conseiller principal au Bureau du Président de la République en charge du Collège politique, Théophile Mbayo Kifuntwe - originaire d’une même contrée que Masangu - aurait sonné le glas de l’ancien Gouv’. L’un de ses proches ayant décelé «un message politique sans équivoque», aurait convaincu Masangu de jeter l’éponge. S’il dit encourager les frondeurs et leur souhaite pleine réussite, l’ancien Gouv’ leur donne rendez-vous en ces termes: «Nous nous reverrons»!
ALUNGA MBUWA.


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