Jean-Pierre Bemba très attendu par les siens qui décrètent trois jours de prières
  • lun, 21/03/2016 - 16:02

La libération de Jean-Pierre Bemba Gombo de la CPI interviendra-t-elle lundi 21 mars? Cadres et militants de son parti - MLC - veulent y croire. D’ores et déjà, la direction du Mouvement de libération du Congo a décrété trois jours de prières - de vendredi à dimanche - et pensent que cette fois, Dieu va exaucer leurs prières.
A quelques jours du verdict dans l’affaire principale qui oppose la CPI à Jean-Pierre Bemba, la Cour pénale internationale - via son chargé de la sensibilisation en RDC, Patrick Tshibuy - a tenu, à travers son unité de sensibilisation à Kinshasa, à faire une série de mises au point mardi 15 mars devant la presse congolaise. Depuis l’annonce de la date du verdict, que de spéculations dans les médias ou dans l’opinion. D’aucuns estiment qu’un acquittement de JPBG pourrait changer la donne politique dans le pays. Ses partisans se préparent à fêter le 21 mars et espèrent sa libération le jour même. Mais une libération de l’opposant Jean-Pierre Bemba le 21 mars est-elle envisageable?

CINQ ANS DE PRISON.
Depuis son transfert devant la CPI en 2008, ses partisans accusent la Cour de faire le jeu de Kinshasa. L’unité de sensibilisation a à nouveau insisté sur le caractère apolitique de la procédure judiciaire et sur l’impartialité de la Cour. En cas d’acquittement et même si la remise en liberté est prononcée, précise la CPI, les deux parties ont la possibilité de faire appel, un appel qui pourrait être suspensif et qui prolongerait le maintien en détention de l’opposant jusqu’au procès en appel. Or Jean-Pierre Bemba est détenu par la CPI sur deux dossiers. D’abord pour des crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Centrafrique par ses troupes en 2002 et 2003. C’est le verdict attendu le 21 mars. Mais depuis 2013, JPBG doit aussi répondre d’une seconde affaire, cette fois de subornation de témoins du dossier centrafricain. Ce procès-là est toujours en cours, rappelle la CPI. Dans ce dernier dossier, l’opposant congolais risque jusqu’à cinq ans de prison. JPBG a déjà passé près de huit ans derrière les barreaux à La Haye. Toutefois il lui faudra attendre le verdict dans ces deux affaires pour connaître son sort. Une chose est sûre: n’en déplaise à ses militants: JPBG ne sortira pas lundi 21 mars prochain. Mais ses avocats ont décidé de se battre...


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