En plein Gombe, un mari abandonné surprend sa femme dans un appartement et tue l’amant par défenestration
  • mar, 11/02/2020 - 05:44

KINSHASA, PARIS, BRUXELLES.
Le Soft International n°1481|MARDI 11 FEVRIER 2020.

Elle était déjà bien en peine sur les mortels réseaux sociaux. Sa vidéo «Lelo okomata nga» («ce soir, tu vas me monter»), chanson culte et chanson taboue qui fit scandale lorsque des ados à peine habillées dans la cour d’un centre scolaire du Révérend KIM - un évangéliste d’origine coréenne qui multiplie des écoles dans la Capitale - se déhanchaient sur des rythmes sensuels évoquant des ébats amoureux, était devenue virale. Le message était explicite : «Je me trouve en vacances à l’étranger et je me fous de ce que les gens à Kinshasa peuvent raconter sur moi...».
Elle était sur les traces d’une autre Congolaise, Maman Mimi du chef-lieu de la province du Kongo Central, Matadi, à la base d’une crise guère résolue depuis des mois dans la territoriale...
Mimi avait eu des rapports sexuels avec l’adjoint du gouverneur de province, mais cette fois, elle fit faire une vidéo compromettant l’avenir politique de l’homme.
Pamela Kabakele Makwala, jeune et belle femme, est connue de la haute society congolaise.

SUR LES TRACES
DE MAMAN MIMI.

Des années durant, elle trôna dans l’antichambre commune aux patrons de la première banque commerciale du pays, la Rawbank. Le président de la banque Mazhar Rawji et le Directeur général Thierry Teaymans.
Impossible de passer dans le bureau de l’un ou l’autre sans rencontrer la frimousse joyeuse de Pamela. Quel lien avait cette ParSec des deux grands patrons de la Rawbank avec la ravissante épouse du DirCab du Président de la République Vital Kamhere Lwa Kanyiginyi Nkingi. Selon des vidéos postées sur YouTube, Pamela aurait été invitée par Hamida Shatur Kamerhe à son domicile et lui aurait remis une somme en cash de US$ 350.000,00 à déposer sur le compte Hamida ouvert à la Rawbank mais l’argent ne serait jamais arrivé à destination.

LA LOI DES SERIES RATTRAPE PAMELA.
Ces fonds seraient liés avec l’affaire des US$ 15 millions, la fameux dossier dans lequel pétroliers et hauts fonctionnaires, dont des ministres, sont mêlés. Toujours sur les réseaux sociaux, on entendit une conversation disculpante entre les deux femmes. Hamida serait celle qui aurait poussé Pamela à réaliser un audio.
Mise hors de cause par Hamida, Pamela ne fit pas d’audio, se limitant à poster sa conversation disculpante avec Hamida piégée.
Avant de revenir à la charge avec la vidéo «Lelo okomata nga» où, joyeuse, l’ex-ParSec des Grands Patrons de la Rawbank qui, depuis, a reçu une promotion et a changé de service, bougeait sensuellement ses fesses, une façon de se foutre de Kin.
Mais voilà que la loi des séries rattrape cette jeune dame engluée dimanche 9 février dans un épisode tragique. Celui d’un meurtre prémédité, «coups et blessures ayant entraîne . Menant à l’envie une vie sulfureuse, Pamela Kabakele Makwala oubliait qu’elle était épouse et mère. Elle aurait abandonné le toit conjugal situé dans un quartier de Limeté où elle vivait avec son mari - un certain Thomas - pour un cossu appartement du sixième étage, à un jet de pierre du nouveau siège de la Rawbank, dans le très chic quartier de la Gombe.
C’est là que, dimanche 9 février, aux environs de 19 heures, Thomas Makwala la surprend en excellente compagnie. L’époux inconsolable avait perdu toute trace de sa femme et ignorait qu’elle avait un ami, Yeza Mutama, ancien cadre d’une société minière et ancien directeur financier de Vodacom Congo. En clair, un jeune doré de Kinshasa qui logeait sa belle à la Gombe.

IL DEFENESTRE
SON CO-EPOUX.

S’étant plaint auprès de ses parents, sa sœur lui explique qu’elle connaissait la nouvelle adresse de sa belle-sœur et Thomas Makwala contraint celle-ci à l’y conduire. Arrivé à la nouvelle adresse de sa femme, tapi derrière sa sœur, celle-ci sonne à la porte et sans que Pamela ne sache que sa belle-sœur complice avait vendu la mèche à son mari blotti derrière elle, ne se doutant de rien Pamela déverrouille la porte laissant, toute heureuse, sa belle-soeur pénétrer dans son nouvel appartement. Mais voilà que comme un lion, le mari surgit et constate les dégâts : sa femme est devant lui et dans l’appartement, le nouvel homme de sa femme. Mukwala fonce droit vers celui qui lui a pris sa belle Pamela. S’ensuit une violente dispute, selon diverses sources.
Décidé de régler la question à sa manière, Thomas, fils d’un couple de militaires - père et mère des généraux des FARDC - roue de coups le nouvel élu de cœur de sa femme avant, alors que Yeza Mutama résiste comme il peut, de conclure l’affaire en le virevoltant pour le passer par une fenêtre de l’appartement depuis le sixième étage. Tombé à terre comme un sac de ciment, le co-époux n’avait aucune chance de vie.
Quand des voisins alertés par des gardes au sol accourent de toutes parts, l’homme émet quelques signes de vie mais ce sera pour une courte durée. Amené par la police à bord d’un «Ketch», le petit véhicule de taxi jaune kinois, celui qui, peu de temps, venait de passer un moment de joie avec sa belle, n’a qu’une destination à prendre : la morgue.

PROCES
EN FLAGRANCE.

Le couple a été aussitôt mis aux arrêts, gardé dans un commissariat avant d’être le lendemain lundi, présenté à un juge du tribunal de Grande Instance de la Gombe saisi, où l’affaire a été traitée en procédure de flagrance. Les débats ont commencé dès lundi à 18h16’ pour prendre fin à 23h32’. Makwala a plaidé non coupable estimant que «l’homme qu’il a trouvé avec sa femme s’est sauvé seul en se0 jetant par la fénêtre». Après les débats, le jugement est tombé. Le couple a été reconnu coupable de «coups et blessures volontaires ayant occasionné la mort de Yeza Mutama». Thomas Makwala, accusé de coups et blessures volontaires ayant occasionné la mort de Yeza Mutama, a été condamné à la peine de mort, son épouse Pamela Kabakele Makwala à la base de la bagarre entre Thomas Makwala et Yeza Mutama à 12 mois de servitude pénale.
«Par ce motif, … le tribunal requalifie la charge de meurtre pour Thomas Makwala et non assistance à personne en danger pour Pamela Kabakele Makwala». Le tribunal condamne Thomas Makwala à dédommager la famille de sa victime à hauteur de US$ 200.000.
ALUNGA MBUWA.


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